En France, le secteur industriel agroalimentaire compte près 500 000 salariés répartis dans les industries du poisson, de la viande, des boissons, des plats préparés, des produits laitiers, des fruits et des légumes, du sucre, des pâtes, des huiles…
Pour assurer la sécurité des hommes et des machines, la prévention des risques professionnels est la démarche prioritaire de toute entreprise, grand groupe ou entreprise artisanale. Bien sûr, selon les spécificités de l’industrie, les risques et les dangers peuvent s’avérer plus ou moins importants. Mais quels qu’ils soient, il s’agit pour l’entreprise de prendre les mesures nécessaires afin de préserver la santé, la sécurité des travailleurs et celle des machines. Ces mesures résultent de choix et de priorités non négligeables.
Diagnostiquer les dangers et les risques
Pour l’entreprise, il s’agit avant tout, quelle que soit sa filière, de réaliser une évaluation des risques professionnels, en établissant un diagnostic des risques au sein de ses murs. Cette évaluation repose sur deux notions, celle du danger et celle du risque. Le risque étant toujours associé à une action qui expose au danger. Par exemple, la palettisation nécessite une manipulation répétitive de cartons, qui engendre un risque de lombalgie.
C’est pourquoi, il est primordial d’identifier les unités de travail pour analyser les risques via une concertation entre chef d’entreprise, travailleurs et représentants. De la réception des matières premières jusqu’à la livraison des produits finis en passant par le nettoyage et la maintenance, l’évaluation doit permettre d’identifier les risques propres à l’entreprise.
Les chutes de plain-pied, des accidents fréquents
« Les manutentions manuelles répétitives, les ports de charges et les postures de travail contraignantes restent très fréquents malgré l’automatisation, ce qui peut participer à l’apparition de Troubles MusculoSquelettiques (TMS) et entraîner des accidents du travail. Les TMS peuvent également être favorisés par le travail au froid et le stress », confirme l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). 25 % des TMS sont ainsi reconnus comme maladies professionnelles concerne le secteur.
Première cause d’accident dans le secteur agroalimentaire : les déchets gras liquides et des sols humides ou mal entretenus entrainent des chutes de plain-pied.
Premières mesures de prévention
Afin d’éviter ces chutes et glissades, l’INRS préconise de poser des revêtements de sols adaptés (antidérapants et facilement nettoyables), d’organiser les circulations et de fournir aux salariés des chaussures antidérapantes. Pour les risques liés aux manutentions manuelles, il est conseillé de s’équiper d’aides à la manutention (chariots, transpalettes, convoyeurs…), de les entretenir, de former le personnel à leur utilisation et de limiter le poids des charges.
Concernant les risques liés aux équipements de travail, un cahier des charges détaillé avant tout achat de machines, afin de vérifier leur conformité à la réception, d’assurer leur maintien en conformité est plus que conseillé. Enfin, une attention particulière doit être bien sûr portée à l’aménagement des lieux et des postes de travail, ainsi qu’aux formations liées à la sécurité.