Le panel de ménages, suivi par Eumofa dans les principaux pays consommateurs de produits de la mer, montre que la consommation des ménages a progressé en valeur et en volume sur les 11 premiers mois de l’année 2017 en Allemagne, en Italie. À l’inverse, la consommation des ménages en valeur et en volume a régressé au Danemark, en Espagne, en Hongrie, en Irlande, en Pologne, au Portugal.
En France, aux Pays- Bas et en Suède, elle baisse en volume mais augmente en valeur. Au contraire, au Royaume-Uni, les volumes s’élèvent mais la valeur des achats régresse, toujours sur les 11 premiers mois de l’année.
Le lieu noir, la dorade et lotte se consomment davantage
En 2017, l’indice Insee global des prix à la consommation augmente légèrement en moyenne par rapport à 2016 (+ 1,2%) alors que, dans le même temps, l’indice des prix à la consommation des poissons et fruits de mer est en hausse de 1,9% par rapport à l’année précédente. La hausse du prix moyen sur le poisson frais induit une baisse des volumes achetés et une hausse de ces achats en valeur.
La structure de consommation, avec le cabillaud et le saumon constituant près de 40% des volumes d’achats, perdure en 2017.
Peu d’espèces connaissent une hausse de leurs achats par les ménages : seuls le lieu noir (+ 14%), la dorade (+ 11%), la lotte (+ 15%), l’églefin (+ 10%) et le bar (+ 1,7%) en font partie.
Pour le lieu noir, les jours de promotion en hyper et supermarchés recensés par le Réseau des Nouvelles de Marché, de 40% plus nombreux en 2017 qu’en 2016, (et même près de 50% en plus par rapport à 2015) ont été bénéfiques. Le reste stagne, comme le saumon qui connaît un rattrapage des volumes achetés en fin d’année après un début d’année très en retrait (- 20% en volume sur le premier trimestre par rapport à 2016), ou alors baisse légèrement, comme le cabillaud (- 0,4%), la truite (- 3,3%), le maquereau (- 3,7%), la julienne (- 4%) et le thon (- 4,1%) ou baissent plus fortement comme le merlan (-16.4 %), le merlu (-14 % sur l’année malgré un début d’année prometteur), la sardine (- 13,3%, avec une commercialisation estivale en retrait), la sole (- 14,6%) ou encore la raie (- 13%). Le saumon bénéficie tendanciellement de moins de jours de promotion en 2017 par rapport à 2016 et 2015, que ce soit sur le filet, le pavé ou l’entier.
Régression des coquillages et crustacés
Au total, le poisson frais reflue de 2,1% sur l’année 2017, conservant de fortes disparités en son sein : si l’entier baisse lourdement de 8,8%, le découpé est stable (+ 0,8%) et les produits préemballés sont croissance de 6,7% (contre + 9,1% en 2016).
Les achats des autres produits aquatiques frais ont régressé en 2017 (- 2,7% pour les coquillages, – 4,7 % pour les crustacés) à l’exception des céphalopodes (+ 4,4%). Sur la coquille St-Jacques, le début d’année 2017 était en régression par rapport à la même période en 2016, mais la fin d’année a été nettement supérieure à la fin d’année 2016. Enfin, la moule affiche chaque mois de l’année des niveaux de consommations inférieures à ce qu’ils étaient en 2016, sauf en mars et en mai 2017.
Les produits traiteurs de la mer marquent un léger repli en 2017 en volume (- 1,4%) en raison de la diminution des achats de saumon fumé (- 12% en volume, avec un prix moyen en hausse de 14%) et de surimi (- 1,6%). Enfin, en 2017, les achats de produits aquatiques surgelés continuent leur déclin (- 6,7%) alors que, de leur côté, les conserves mettent un terme aux récentes années de baisses en affichant une reprise de 4,3%.
Préférence pour le pré-emballé découpé
Selon le bilan 2017 retracé par Kantar WordPanel, en poissons frais, les consommateurs préfèrent acheter du préemballé découpé. Depuis 2015, le taux de pénétration dans les différentes tranches d’âges serait en augmentation avec un taux de pénétration le plus élevé du côté des 50-64 ans avec 49,45%. Du côté des poissons surgelés, le taux de pénétration le plus important est chez les 35/49 ans avec cependant une baisse régulière depuis 2015. Concernant les conserves de la mer, le thon arrive en tête suivi du maquereau et de la sardine.