L’approvisionnement local est en passe de devenir un prérequis dans la restauration collective. C’est d’ailleurs une volonté affichée du gouvernement, qui s’est fixé comme objectif d’approvisionner à hauteur de 40 % la restauration collective par des produits « de proximité », à l’horizon 2017. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a en effet parrainé la signature d’une convention de partenariat entre Restau’Co, la fédération des marchés de gros de France et l’Association pour l’achat dans les services publics, afin de favoriser les produits locaux. « Le gouvernement s’est engagé de façon constante en faveur du développement de l’approvisionnement local dans la restauration collective. C’est pour cela que j’ai souhaité la mise en place de guides pratiques afin d’aider les acheteurs de la restauration collective à s’approvisionner en produits de proximité », a déclaré Stéphane Le Foll.
Guide pratique et plateforme pour favoriser l’approvisionnement local
Ce guide pratique se présente sous la forme d’une boîte à outils, effective depuis le mois de juillet. Elle répond aux multiples questions que les acheteurs publics peuvent se poser : Comment connaître l’offre ? Quels préalables dois-je respecter avant tout achat ? Quels signes d’identification de la qualité et de l’origine puis-je utiliser et pourquoi ? Comment passer mes marchés publics d’alimentation et de restauration ? Puis-je avoir recours aux circuits courts ou aux approvisionnements directs ? Quelles sont les spécificités techniques des achats de la filière viande ou de la filière des fruits et légumes ? Quels critères de sélection des offres puis-je utiliser ?
Par ailleurs, d’autres initiatives favorisent le développement de l’approvisionnement local. On peut notamment citer Agrilocal, une plateforme de mise en relation entre production locaux et acheteurs publics ayant une mission de restauration collective. Initiée en 2012 dans la Drôme, ce service est aujourd’hui opérationnel dans plus de 20 départements.
Produits locaux : les industriels aussi s’engagent
Les industriels de l’agroalimentaire s’engagent donc, eux aussi, de plus en plus dans cette voie. Les acteurs du secteur se sont réunis au sein de l’association Geco Food Service, dans le but de participer à la territorialisation des produits à destination de la restauration collective. L’association, qui regroupe aujourd’hui une centaine d’industriels, a d’ailleurs rappelé que les entreprises de l’agroalimentaire implantent déjà « autant que possible » leurs usines à côté des producteurs et des éleveurs « afin de limiter les coûts logistiques en amont et de diminuer au maximum les temps de traitement entre cueillette et production ».
Cependant, assurer une restauration complète avec des circuits courts locaux bannirait certains produits français de certaines régions et pourrait nuire à la variété dans les menus, ce qui serait préjudiciable à l’alimentation des enfants.