Le Pacte productif, annoncé par le Gouvernement en juin dernier ambitionne d’atteindre le plein emploi par le renforcement de la production.
Pour le secteur agricole et agroalimentaire, il s’agit d’atteindre, d’ici 2025, 15% de la part du PIB français. Pour y parvenir, la filière alimentaire doit poursuivre une double ambition : continuer à répondre aux besoins alimentaires des Français et nourrir le monde, avec près de 10 milliards d’individus à horizon 2050.
En s’appuyant sur les résultats d’une consultation menée auprès de ses entreprises adhérentes, l’ANIA (40 syndicats métiers et 16 associations régionales représentatives des 17 647 entreprises alimentaires) propose des actions pour retrouver la voie de la compétitivité et de la croissance dans le secteur agroalimentaire.
Elle s’inscrit dans la continuité et en complément du diagnoic réalisé dans le cadre du Pacte productif, «Pour une filière agricole et agro-alimentaire française à la hauteur des enjeux de demain» porté par la FNSEA, Coop de France et l’ANIA et rendu public le 1er octobre 2019.
Favoriser la reconquête de la compétitivité
«Au-delà du constat des États généraux de l’alimentation, il s’agit d’assurer la mise en œuvre d’une politique économique qui puisse favoriser la reconquête de la compétitivité de la filière alimentaire dans un marché ouvert sur l’Europe et les marchés mondiaux. Cela n’implique en rien un renoncement à l’innovation, à la qualité ni à la formidable réputation de la gastronomie française sur la scène internationale ! », explique l’ANIA.
Sept ambitions sont proposées par l’ANIA pour ce Pacte productif à savoir : Renforcer l’image des produits alimentaires et assurer la reconquête des consommateurs en France et à l’international, face au food bashing et aux fake news. Rééquilibrer le rapport de forces entre fournisseurs et enseignes de la grande distribution. Amplifier les capacités d’investissement des entreprises en allégeant les charges qui pèsent sur elles. Redynamiser l’emploi dans la filière alors que 21 000 emplois restent encore non pourvus chaque année. Redonner des marges de compétitivité aux entreprises en favorisant la relance de l’investissement dans l’outil de production. Développer les instruments de recherche et innovation, véritable levier de croissance pour une meilleure valorisation de l’offre alimentaire. Permettre aux entreprises de mieux s’adapter aux demandes émergentes via un accompagnement à l’international.