Manger des insectes : bon pour la planète
L'impact environnemental de l'élevage d'insectes est bien moindre que l'élevage du bétail, notamment car ils peuvent se nourrir des déchets organiques.
La consommation d’insectes pourrait se développer dans les années à venir, notamment car la FAO la promeut largement. L’une des raisons à cela est que manger des insectes a un impact réduit sur l’environnement. De plus, la population devrait passer de 7 à 9 milliards d’ici 2050 tandis que la demande en protéines, et donc en viande, pourrait doubler. Et si les pays en développement en venaient à adopter le niveau de consommation de protéines des pays industrialisés, l’ensemble des terres cultivées ne suffirait pas à l’élevage des volailles et bovins.
Les insectes présentent ainsi l’avantage de constituer un aliment riche en protéines, dont l’élevage ne nécessite pas beaucoup de ressources.
Peu d’émissions avec l’élevage d’insectes
Tout d’abord, l’élevage d’insectes requiert proportionnellement beaucoup moins de nourriture animale que l’élevage de bovins ou de volailles. En d’autres termes, il faut par exemple 8 à 10 kg de végétaux pour qu’un veau grossisse d’un kilogramme alors que 2kg de végétaux sont suffisants pour obtenir un kilogramme d’insectes.
Selon les estimations des chercheurs, les insectes consommeraient également peu d’eau. Un avantage considérable sachant que la production d’1kg de bœuf requiert par exemple 22 000 litres d’eau.
Autre point positif des insectes : leur élevage n’entraîne que peu d’émissions. L’élevage du bétail est en effet souvent critiqué pour son impact sur le réchauffement climatique. Il contribuerait à 18 % des émissions de gaz à effet de serre environ. C’est plus que le secteur des transports. Les insectes tels que le ver de farine ou le criquet en émettent beaucoup moins. Et seuls les cafards, les termites et les scarabées rejettent du méthane, un gaz qui contribue largement au réchauffement climatique, et qui est largement rejeté par l’élevage du bétail.
Élevage d’insectes : un moyen de réduire les déchets
De plus, les insectes peuvent être élevés à partir de sous-produits organiques. En d’autres termes, il n’est pas nécessaire de cultiver de terres dans le but de les nourrir puisque leur alimentation peut être composée de lisier, fumier, ou autres déchets issus de l’agroalimentaire. Ce qui a pour autre conséquence de réduire la masse de déchets produits.