La Bretagne : patrie française des algues alimentaires
Il n'y a pas qu'en Asie qu'on produit des algues alimentaires ! En France, le champion de la production est... breton !
Il n’y a pas qu’en Chine ou au Japon qu’on produit des algues alimentaires. En France, la production d’algues comestibles maritimes bat son plein et c’est en Bretagne qu’elle se concentre. Facilité par l’accès au littoral qu’offre le grand ouest breton, les étendues marécageuses d’algoculture oscillent entre 10 000 et 20 000 hectares.
Pour accompagner les galettes de sarrasin, les Bretons ont trouvé mieux que la traditionnelle salade : l’algue comestible. La laitue de mer, l’ao-nori, la dulse, les spaghettis de mer ou encore le kombu breton, autant de variétés d’algues comestibles parmi la quinzaine qui se développe dans les fonds marins bretons.
Youenne Le Borgne de l’ABP a passé en revue l’état de la production et de la consommation d’algues comestibles en Bretagne. En quelques chiffres, on apprend déjà que les 2500 km de façade maritime bretonne place la région en pole position des territoires européens les plus propices à l’exploitation et à la production d’algues alimentaires en Europe. Une bonne nouvelle pour la Bretagne qui n’est pas épargnée par la crise et dont les filières avicoles et porcines déclinent. 30 ans : c’est le nombre d’années que les algues alimentaires sont exploitées et produites en Bretagne.
Les algues bretonnes s’exportent… au Japon !
Cela peut paraît surprenant, cela ne fait qu’une petite dizaine d’années pourtant qu’elles reviennent à la mode en France et que leur consommation explose. Et pour cause, l’ABP rapporte également qu’en Bretagne, ils ne sont pas si nombreux à y goûter.
Mais qu’à cela ne tienne, les Bretons ont plus d’un tour dans leur sac et ils ont bien raison. En 2011, Ouest-France, rapportait l’heureuse nouvelle : une presqu’île se trouvant entre les estuaires du Jaudy et du Trieux, produit et commercialise des algues comestibles qui s’exportent bien. Et pas n’importe où, chez les plus vieux consommateurs d’algues au monde : au Japon. Et oui, depuis le tsunami du qui a frappé le Japon en mars 2011, conduisant à l’accident nucléaire de Fukushima et ses conditions désastreuses sur l’environnement, une partie de l’archipel japonais ne peut plus produire et consommer ses algues. D’où l’opportunité géante pour les algues comestibles bretonnes de prendre le large pour rejoindre le Pays du Soleil Levant.
Les industriels de l’agroalimentaire y ont, aussi, vu des perspectives de croissance inouïes et un bon moyen de remplacer certains additifs et ingrédients pour leurs plats préparés. Yaourts, flans, crèmes desserts, pâtisseries : ces produits alimentaires font de plus en plus appel à des algues comestibles dans leur préparation et en France, la Bretagne est homologuée « fournisseur officiel ». Une algue alimentaire en particulier revient de plus en plus et commence même à gagner les cuisines du Français lambda : l’agar-agar propulsée par les Top Chef, Master Chef et autres émissions culinaires à succès.
Pour en savoir plus, retrouvez notre article : « L’agar-agar : l’algue star des talk-shows culinaires ».