Un millésime 2010 exceptionnel, qui va payer ?!

Le climat ensoleillé et venté de cette saison viticole a permis aux coopératives vinicoles de présenter, lors d’une dégustation à Paris, quelques échantillons du millésime 2010 dont la qualité a été jugée exceptionnelle ! Les vins sont francs et « au fruité exacerbé » a indiqué Denis Verdier, président de la Confédération des caves coopératives vinicoles de France. Ainsi, entre cette qualité reconnue et des récoltes plus faibles que prévues, les prix ont augmenté de 10%.  Cependant, il a été rappelé que les prix ont été très bas ses derniers mois à cause des prévisions économiques erronées du ministère de l’Agriculture : 2 millions d’hectolitres « fantômes » annoncées en production, soit 300 millions de bouteilles de 75 cl. Cette surestimation a fait baisser le prix du vin et faussé les transactions. Malheureusement, cette baisse ne s’est pas faite ressentir en grande distribution (qui assure avec l’export 50% des ventes de la production française).  Ainsi, les coopératives françaises espèrent que la hausse des prix de la production pour la saison 2010-2011, qui s’élève à 45,5 millions d’hectolitres (-3% par rapport à 2009), ne sera pas supportée par les amateurs de vin mais par la grande distribution qui a augmenté sa marge ses derniers temps. L’observatoire de la formation des prix et des marges dans les produits alimentaires, officialisé par le décret du 28 octobre 2010 et faisant suite à la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche votée cet été, devrait apporter de la transparence par rapport aux prix et marges de production et de distribution.