Boissons : Des modes de consommation en pleine mutation
Selon Kantar Worldpanel Frace, les liquides représenteraient la 3ème catégorie la plus fréquentée, avec en moyenne 45,2 actes d’achat par an et par foyer acheteur. C’est également la 3ème catégorie la plus génératrice de dépenses avec 357€ par an et par foyer, soit 18.8% des dépenses PGC+FLS en 2016. Cependant, afin de poursuivre durablement la dynamique, le marché doit s’adapter à …
Selon Kantar Worldpanel Frace, les liquides représenteraient la 3ème catégorie la plus fréquentée, avec en moyenne 45,2 actes d’achat par an et par foyer acheteur. C’est également la 3ème catégorie la plus génératrice de dépenses avec 357€ par an et par foyer, soit 18.8% des dépenses PGC+FLS en 2016.
Cependant, afin de poursuivre durablement la dynamique, le marché doit s’adapter à des modes de consommation en mutation. A cet effet, selon l’Institut, il est nécessaire de « ne pas négliger le hors domicile », d’avoir « plus de transparence et de naturalité pour résister au cœur des repas », de proposer du « plaisir et de la praticité pour accompagner la croissance du Snacking ».
Le recul des ventes de boissons en C.H.R n’épargne aucune des grandes familles de boissons
« Un contexte conjoncturel défavorable, une décroissance organique mais également structurelle liée à des changements profonds des modes de consommation : l’année 2016 n’a pas été un bon millésime pour les ventes de boissons en hors-domicile », conclut de son côté l’institut Nielsen.
Grâce à son panel de détaillants hors domicile, l’institut fait le point sur les tendances de l’année 2016 dans le réseau C.H.R (cafés, hôtels, restaurants, ainsi que bars, pubs, discothèques…). Une année sous le signe de la morosité avec un recul de -2,7% des volumes de boissons écoulés par rapport à l’année précédente.
Un contexte défavorable
Les Français tendent à réduire leurs sorties, surtout pour des raisons économiques, et les attentats ont largement impacté l’afflux des touristes en Ile-de-France et sur la Côte d’Azur, deux régions importantes pour le C.H.R.
Un contexte défavorable aggravé par la météo pluvieuse sur le premier semestre, avec des inondations exceptionnelles au printemps à Paris et dans plusieurs autres villes de l’hexagone.
Une mutation de l’univers hors domicile
Selon Nielsen, l’univers C.H.R continue de se réduire en 2016 avec une diminution du nombre total d’établissements, impactant les ventes de boissons dans la plupart des circuits.
« Les restaurants et les hôtels sont les établissements où le recul des volumes est le plus fort (-8% et -3% respectivement). Seuls les bars de nuit sont en développement : +15% d’établissements supplémentaires cette année ».
Les bières résistent mieux
Le recul des ventes de boissons en C.H.R n’épargne aucune des grandes familles de boissons. Les cidres (-7,9%) sont les plus pénalisés, suivis par les boissons sans alcool (-5,2%) et les spiritueux (-3,7%). Les bières (-0,9%) résistent mieux, avec un effet « Euro » et tirées par la croissance de l’offre locale et/ou artisanale et des bières de spécialité.
La fréquence d’achat et le budget annuel sont orientés à la baisse
L’édition 2017 du Baromètre de la consommation des boissons alcoolisées révèle quant à lui, une diminution sensible des volumes de boissons alcoolisées achetés par les ménages français, le recul le plus important depuis 2007.
La fréquence d’achat et le budget annuel sont également orientés à la baisse. Dans les cafés, hôtels et restaurants, la dégradation de la fréquentation des établissements marque une pause. Enfin les Français restent des consommateurs occasionnels avec une diminution tendancielle de l’usage quotidien, aujourd’hui inférieur à 10%.
Le Baromètre de la consommation des boissons alcoolisées, fondé sur les indicateurs calculés par trois instituts d’étude, est réalisé tous les ans par l’association Avec Modération !. Le comportement d’achat des ménages dans le circuit alimentaire montre une accélération de la diminution des volumes (-1,8 litres sur un an et -10 litres depuis 2007).
Convertie en quantité d’alcool pur, cette diminution des volumes correspond à 7 unités d’alcool en moins sur un an. Le budget annuel consacré aux achats de boissons alcoolisées s’établit à 327,7 € en 2016, soit 1,7 € de moins qu’en 2015. Une légère diminution qui s’explique par un recul de la fréquence d’achat (25,1 actes d’achat en 2016 contre 25,4 en 2015). Le panier moyen reste stable à 13 €. « Les Français achètent un peu moins souvent et des volumes toujours moins importants mais le budget moyen de chaque acte d’achat reste stable », constate Alexis Capitant, directeur général d’Avec Modération !. « Le phénomène de montée en gamme observé ces dernières années – moins mais mieux– n’est donc pas remis en cause par cette légère diminution du budget annuel total ».
Le nombre de consommateurs quotidiens a reculé de 6 points en 7 ans
La consommation dans les cafés, bars, restaurants (circuit hors domicile traditionnel) est suivie par le panel CREST de NPD Group. La crise de la fréquentation (-13,4 % depuis 2008) marque une pause en 2016 (0% d’évolution). Par ailleurs, moins d’un client sur deux consomme une boisson alcoolisée lorsqu’il fréquente un établissement de type café ou restaurant même si ce « taux de prise » de boissons alcoolisées augmente très légèrement pour la seconde année consécutive et s’établit à 45,4%. « Simple rattrapage après le choc des événements de 2015 ou signe d’une inversion de tendance, la dégradation continue de la fréquentation des établissements s’interrompt en 2016 », observe Alexis Capitant.
« Un coup d’arrêt qui peut sans doute être relié au rebond du tourisme en France constaté au dernier trimestre 2016, principalement de la part de la clientèle hexagonale ». Enfin, selon le baromètre, la fréquence de consommation, étudiée chaque année par l’IFOP, confirme que la majorité des Français âgé de 18 ans et plus consomment des boissons alcoolisées moins d’une fois par semaine (dont 18% jamais, en baisse de 4 points cependant).
Le nombre de consommateurs quotidiens a reculé de 6 points en 7 ans (à 9%) et compte surtout des hommes (13% contre 6% des femmes) et des personnes plus âgées (15% des 60-70 ans contre 2% des 18-25 ans).
Top des références en GMS
Parallèlement, Nielsen a également publié le Top des références en GMS (arrêté à mars 2017), où Ricard tient le haut de l’affiche dans le top 10 des ventes de boissons en millions d’euros, ainsi qu’un top 10 des ventes en volume en millions d’unités où l’on retrouve Cristalline et Coca-Cola en tête.