L’agroalimentaire et la sécurité des personnes.
En 2008, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) a enregistré l’équivalent de 5 845 407 journées de travail perdues dans le secteur agroalimentaire. D’ailleurs, quand on prononce le terme « sécurité », les premiers reflexes sont de penser aux coupures, aux chutes, aux troubles musculo-squelettiques…
En 2008, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) a enregistré l’équivalent de 5 845 407 journées de travail perdues dans le secteur agroalimentaire. D’ailleurs, quand on prononce le terme « sécurité », les premiers reflexes sont de penser aux coupures, aux chutes, aux troubles musculo-squelettiques… A juste raison ! Les trois principales causes d’accidents du travail sont les accidents de plain-pied, les accidents relatifs à des objets en cours de manipulation, et les chutes de dénivellation. Mais d’autres risques existent et ne sont pas moins lourds de conséquences, comme les risques chimiques et les risques psychosociaux. Tant de facteurs qui jouent sur l’efficacité de l’entreprise. Les industriels l’ont bien compris. Aujourd’hui la sécurité n’est plus considérée comme une obligation légale contraignante, mais bien comme un outil d’amélioration continue à part entière qui peut très souvent être générateur d’économies financières.
Le secteur agroalimentaire s’investit et les indices de fréquence sont à la baisse : 50,14‰ en 2009 contre 52,11‰ en 2008. Les douleurs/lumbago, les contusions et les plaies sont les lésions les plus fréquemment rencontrées (respectivement 32 047, 24 396 et 24 328). Parmi les filières à plus haut risque : la boulangerie-pâtisserie, la viande, le poisson, la volaille et la charcuterie. Mais ce type de risque professionnel, n’est pas celui qui inquiète le plus l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Non, ce sont les risques psychosociaux. D’ailleurs, depuis 2002 la protection des salariés dans le code du travail s’est étendue à la santé mentale. Les risques psychosociaux (stress, burn-out – ou syndrome d’épuisement professionnel –, dépression…) correspondraient à 10% des dépenses liées aux accidents du travail et maladies professionnelles.
Et la sécurité a son propre management. Son intégration dans la politique d’entreprise la rend plus efficace. Elle nécessite formation, sensibilisation et prévention. Les professionnels peuvent s’appuyer sur un partage d’expériences interentreprises, des intervenants extérieurs spécialisés dans le domaine, ainsi que sur des logiciels dédiés à la sécurité comme la Suite Sécurité PBCSoft, développée pour les industries agroalimentaires par des experts habilités par la CARSAT. C.T.