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L’ANIA tire la sonnette d’alarme !

En des termes on ne peut plus clairs, Jean-René Buisson, président de l’ANIA, a pointé du doigt la position dans laquelle se trouve le secteur agroalimentaire dans le contexte actuel : « l’industrie alimentaire est dans la situation très compliquée du sandwich entre les agriculteurs qui sont cocoonés par le pouvoir politique, qui font l’objet de toutes les attentions …

En des termes on ne peut plus clairs, Jean-René Buisson, président de l’ANIA, a pointé du doigt la position dans laquelle se trouve le secteur agroalimentaire dans le contexte actuel : « l’industrie alimentaire est dans la situation très compliquée du sandwich entre les agriculteurs qui sont cocoonés par le pouvoir politique, qui font l’objet de toutes les attentions et de toutes les aides et des distributeurs très concentrés qui sont acteurs du pouvoir d’achat et à ce titre très écoutés aussi par les politiques. Nous, au milieu, tout le monde s’en fout ! ». Selon lui, environ 20% des PME sont en difficulté, et, reflet des négociations tendues, le taux de marge brute moyenne des IAA a baissé de 55,5% à 55,2%. Mise en cause, la répercussion de la hausse du prix des matières premières agricoles qui, selon le président de l’ANIA, serait supporté à 60% par l’industrie agroalimentaire. Et les chiffres du secteur en demi-teinte le confortent dans sa position : seulement +3% de chiffre d’affaires en 2010 à 143,6 milliards d’euros (alors que le reste de l’industrie est à +5,7%, voir +11% pour l’automobile), un volume de production stable et des effectifs en recul de 0,6%. Concernant les emplois, Jean-René Buisson estime que 3 000 à 5 000 emplois pourraient être supprimés dans la filière en 2011. Autre source de préoccupation, les investissements ont reculé de 8% l’an dernier, après une baisse sévère de 14% en 2009. Enfin, la marge nette est relativement stable à 2,9%, mais cache de fortes disparités entre les TPE et les PME (0,5 à 2% de marge) et les grands groupes (4 à 5%). Le président de l’ANIA conclut en faisant remarquer que la LME n’a « pas favorisé la concurrence entre enseignes » et qu’aucun jugement concernant les distributeurs à ce sujet n’ait pour l’instant été mené à son terme.

ParLa rédaction
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