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Quand Mc Do contrôle la religion de ses clients…

Selon l’article 222 du code pénal marocain, « tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’Islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le Ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende ».

Selon l’article 222 du code pénal marocain, « tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’Islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le Ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende ». Afin de respecter au mieux cette loi, les fast foods Mc Donald’s marocains n’hésitent pas à demander les papiers de leurs clients qui souhaiteraient manger « sur place » pour vérifier (on ne sait comment) leur confession. Et s’ils s’avèrent être musulmans, il leur est impossible de poursuivre la commande. Mc Do a même fait placarder des affiches devant ses restaurants pour le rappeler : pas de service sur place aux musulmans. Problème, il n’existe pas au Maroc de papiers « confessionnels ». Chaque employé de Mc Do interprète donc à sa guise le passeport, la carte d’identité ou le permis de conduire qui lui est présenté. Ainsi, Mohammed et Fatima auront peu de chance de se voir servir, même s’ils sont athées. Comme l’a rappelé une juriste lors d’un talk show au Maroc, cette loi est conforme à la nouvelle Constitution marocaine, et prévoit quelques exceptions. Manger en cachette est par exemple toléré. De même, les mineurs dans l’incapacité de procréer, les personnes malades et les femmes menstrues ne sont pas obligés de respecter le jeûne. De là à prouver au serveur du Mc Do que l’on appartient bien à l’une de ces catégories…

ParLa rédaction
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