Le marché français dominé par les laits UHT

Le 1er juin prochain, la Journée Mondiale du Lait va sonner la reprise des Portes Ouvertes dans les laiteries françaises, après deux ans d’interruption. L’occasion pour Syndilait de faire le point sur la filière dont voici les principaux éléments.

Après son grand retour dans les foyers français durant cette période atypique, le lait conditionné retrouve en 2021 ses niveaux de consommation pré-covid, avec la reprise progressive de la vie en extérieur. En grande distribution, les ménages en ont acheté 2,28 milliards de litres, soit une quantité équivalente aux 2,30 milliards de 2019 (-1,3 % en 2 ans), mais en retrait de -6,1 % par rapport à l’année exceptionnelle de 2020. En valeur, le marché gagne même +1,2 % en grande distribution par rapport à la période pré-covid, à 2,27 milliards d’euros, alors qu’il recule de -4,2 % par rapport à 2020. Le lait UHT entier confirme en 2021 son grand retour en cuisine amorcé l’an passé. Ses ventes ont progressé de +10,3 % en volume par rapport à la période pré-covid de 2019. Il faut dire que le lait s’inscrit au cœur de l’actualité : il est à la fois anti-crise, source de calcium et de protéines animales, accessible même aux budgets les plus serrés, et la filière est à l’avant-garde des engagements sociétaux, pionnière de nombreuses avancées à grande échelle (bio, marque consommateur, identification de l’origine, portes ouvertes…) et œuvrant pour que ses emballages 100% recyclables soient toujours plus durables.

Un produit anti-crise accessible au plus grand nombre

Le lait 1⁄2 écrémé, qui représente plus de 60% des laits conditionnés vendus en grande distribution, a ainsi plafonné à 0,83€/litre en moyenne l’an passé. Il n’a augmenté que de +1,5% alors que les professionnels sont gravement touchés par la flambée de leurs coûts de production. Avec l’effet cumulé de la sortie du Covid et de la survenue de la guerre en Ukraine, les professionnels prévoient une hausse de l’ordre de +15 % à +20 % pour 2022. Une augmentation qui nécessitera des ajustements des prix de vente aux consommateurs pour que la filière française puisse continuer à contribuer à la souveraineté alimentaire du pays.

En effet, depuis 2015, les importations de lait conditionné ont chuté de -82% en France et, en 2021, 98,5% du lait liquide consommé en France était issu du lait collecté et conditionné en France. Ancrée au cœur des régions de France, au plus près des terroirs d’élevages, la filière française du lait est une activité clé des économies locales avec 24 000 emplois directs et indirects. Chaque jour, des technologies de pointe sont mises au service de la qualité du produit. Le fruit de leur travail est aujourd’hui facilement identifiable grâce au logo « Lait collecté et conditionné en France ».

L’arrivée du bouchon attaché aux bouteilles pour 2024

Les professionnels du lait conditionné sont des pionniers de la bio, de l’identification de l’origine française (logo « Lait Collecté et Conditionné en France »), de la sensibilisation à l’équilibre nutritionnel (Collectif du petit-déjeuner), de l’ouverture des sites de production au grand public (Journée Mondiale du Lait), des marques engagées (marque consommateur) …

Les professionnels du lait conditionné poursuivent aujourd’hui leurs engagements, en particulier en faveur de la durabilité de leurs emballages, tous recyclables. Après avoir adopté la paille papier dès le printemps 2021, ils préparent pour 2024 l’arrivée du bouchon attaché aux bouteilles et poursuivent leurs travaux dans le domaine de l’éco-conception et de la recyclabilité. Des changements qui demandent d’importants investissements. Ils mènent actuellement notamment de projets d’envergure pour déployer des filières de recyclage spécifiques en boucles fermées, pour qu’une bouteille de lait redevienne une bouteille de lait. Du côté de la brique, des travaux sont menés pour augmenter le recyclage de sa couche protectrice, constituée d’aluminium et de polyéthylène. 1/3 de cette matière, le PolyAl, est aujourd’hui recyclé et il s’agit d’arriver à 100 % d’ici 2025. Comme la bouteille plastique, la brique carton sera alors recyclée dans son intégralité.

La consommation globale de lait retrouve un niveau similaire d’avant-crise covid

En 2021, chaque Français a consommé environ 43 litres de lait conditionné. La consommation apparente reprend son rythme d’évolution pré-covid, après une année 2020 atypique, en raison de la présence accrue des Français à la maison. Tous circuits confondus, la consommation de lait a en effet connu une croissance exceptionnelle en 2020 : +4,9% en volume par rapport à 2019. Après 10 ans de baisse, les confinements de 2020 ont permis au lait de reprendre une belle place au petit-déjeuner et en cuisine, pour le fait- maison. L’année 2021 marque donc le retour à la normale. Avec la reprise des activités en extérieur et la diminution du temps passé à domicile, la consommation de lait retrouve son rythme d’évolution pré-covid. Au total, 2,84 milliards de litres de lait ont été consommés en France en 2021, contre 2,91 milliards en 2019 (-2,5%) et 3 milliards en 2020 (-5,6%).

Un marché de 2,27 milliards d’euros en grande distribution

En 2021, le marché du lait liquide représente en valeur 12,5% de l’ensemble des produits laitiers vendus en grande distribution (hypers + supers + enseignes à dominante marque propre + drive). Son chiffre d’affaires s’élève à 2,27 milliards d’euros en 2021, en hausse de +1,2 % par rapport à 2019 (-4,2% vs 2020). (Source : CNIEL/IRI panel distributeurs Census). En 2021, les achats de lait liquide en grande distribution retrouvent globalement leurs niveaux de 2019, avec un recul à -6,1% en volume par rapport à l’année exceptionnelle de 2020, mais à seulement -1,3% au regard de la période pré-covid de 2019. Il s’est ainsi vendu environ 2,28 milliards de litres de lait conditionné en grande distribution en 2021, contre 2,30 milliards de litres en 2019. Le lait UHT, de longue conservation, reste le plus vendu des laits liquides en 2021 : il représente 96,5% des volumes en grande distribution. (Source : CNIEL/IRI panel distributeurs Census / (hypers + supers + enseignes à dominante marque propre + drive).

Parmi les laits UHT, deux catégories co-existent : les laits standards et les laits spécifiques. Si l’on constate un recul global de ces deux catégories en 2021 vs 2020, certains produits restent pourtant stables, voire progressent fortement. Ainsi, alors que les ventes de laits UHT standards enregistrent une baisse globale de -7,2% en 2021 vs 2020 (-2,8 % vs 2019), ce n’est pas le cas du lait UHT entier, qui s’est fortement développé avec le retour des Français en cuisine durant les confinements. Il avait enregistré une progression record de +10,2% en 2020 vs 2019 et il reste stable en 2021, à +0,1% vs 2020, marqueur d’un retour des petits plats faits-maison dans les habitudes des Français. Sa part de marché sur l’ensemble des laits liquides conditionnés a gagné +0,6 pts en 2 ans (2021 vs 2019). De leur côté, si les laits « spécifiques » sont globalement en repli de -3,8% vs 2020, ils sont en croissance d’environ +3 % vs 2019, avec certains produits qui ont poursuivi leur progression en 2021 vs 2020. C’est notamment le cas des laits UHT aromatisés, qui ont vu leurs achats progresser de +12,5% en grande distribution par rapport à 2020, après une hausse à déjà +6,9% en 2020 vs 2019. Le lait UHT pour enfants progresse quant à lui de +11% en 2021 vs 2020, après une hausse de +4% en 2020 vs 2019. (Source : CNIEL/IRI panel distributeurs Census / (hypers + supers + enseignes à dominante marque propre + drive)

Les laits « engagés » gagnent du terrain

Les laits dits «engagés» regroupent en particulier les laits porteurs de la mention « Responsable » ou « Équitable », les laits faisant référence à la rémunération des producteurs, à certains labels nutritionnels… Leur place est de plus en plus importante au sein des laits conditionnés, signe de leur adéquation avec les attentes des consommateurs. En 2019, ces laits représentaient 13,8% de part de marché volume. Ils sont passés à 14,5% en 2020 puis ont atteint 14,7 % en 2027. La part de marché des laits « engagés » a ainsi progressé de +0,9 point en seulement 2 ans. (Source : LSDH-Nielsen panel hypers + supers + enseignes à dominante marque propre + drive + magasins de proximité – CAM en volume au 2 janvier 2022)

En 2021, le prix de vente au consommateur des laits liquides en Grande Distribution a ainsi plafonné à 0,99 €/litre en moyenne, soit seulement +2,1 % par rapport en 2020. Le prix du lait UHT demi-écrémé, le plus vendu en France (60 % de part de marché volume), n’a quant à lui augmenté que de +1,5 % vs 2020, pour s’établir à 0,83 € le litre. En conséquence, la filière estime que les laiteries vont devoir supporter une hausse de leurs coûts de production de l’ordre de +15% à +20% en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une hausse de l’ordre de +8% à +10%.

Diminution des importations de 82% depuis 2015

En 2021, 98,5% du lait consommé en France a été collecté et collecté sur le territoire. Depuis 2015, les importations de lait liquide ont reculé de -82 %. La filière contribue ainsi activement à développer la souveraineté alimentaire du pays.

En 2021, les laiteries françaises ont conditionné environ 2,9 milliards de litres de lait : 2,7 milliards en UHT (-8,6% vs 2020) et 60 millions de litres pasteurisés (-5,8 % vs 2020)2. Au global, la production de lait a diminué de -7,4% en 2021 par rapport à l’année 2020 et de -5,5% vs 2019. Près de 13% des 23,5 milliards de litres de lait collecté en France en 2021 ont ainsi été transformés en laits liquides conditionnés. La France se situe en deuxième position des pays collecteurs de lait en Europe, juste après l’Allemagne, qui en a collecté environ 31 milliards de litres en 2021. (Source : FranceAgriMer – S.S.P., Enquêtes mensuelles laitières).

En 2021, les importations de lait liquide ont continué de diminuer: -35,7% vs 2020, avec environ 40 millions de litres importés. Les exportations ont également enregistré un repli de l’ordre de -33,3%, avec 180 millions de litres expédiés hors des frontières du pays. Le solde de la balance commerciale reste positif à +140 millions de litres (+207 millions en 2020 et +237 millions de litres en 2019) et +84 millions d’euros. (Source : Cniel Eurostat)

Italie, Espagne, Chine : top 3 des destinations du lait français

Le lait français envoyé à l’international est principalement acheté par trois pays : l’Italie où part 52,1% du lait français exporté, l’Espagne (9,1%) et la Chine (7,7%). 70% du lait liquide conditionné envoyé hors des frontières françaises est destiné à l’Union européenne. Les importations proviennent quant à elles majoritairement d’Allemagne (46,5%) et de Belgique (45,2%). (Source : Cniel Eurostat).

La brique : l’emballage historique du lait UHT

La brique de lait, emballage historique du lait UHT, est composée à 70% de papier vierge, 25 % de polyéthylène et 5% d’aluminium pour assurer la protection du lait et conserver ses propriétés sanitaires et organoleptiques dans la durée. Dans une optique d’amélioration continue et d’écoconception, ses fabricants travaillent à réduire l’épaisseur de sa couche de polyéthylène, à l’introduction de papier issu de forêts gérées durablement (FSC), à supprimer la languette aluminium en mettant en place des bouchons auto-perçant, … La première brique sans aluminium a ainsi été mise sur le marché en 2019.

Aujourd’hui, 53% des briques carton sont collectées pour recyclage en France (Citéo 2020). Son papier, 100% recyclable, est utilisé dans la production d’essuie-tout, de mouchoirs… La couche en aluminium et polyéthylène, dont 1/3 est recyclée, sert à la production de meubles urbains, de piquets de vignes…

Brique carton ou bouteille plastique : des emballages haute technologie

Le lait UHT représente la quasi-totalité des laits conditionnés vendus en France (96,5% en 2021). Pour être conservé dans les meilleures conditions, il demande un emballage capable de garantir sa sécurité sanitaire et ses qualités nutritionnelles. Son conditionnement doit donc être parfaitement hermétique, stérile et opaque pour le protéger de la lumière, des micro- organismes et de l’air (oxygène).

Pour répondre à ses impératifs de préservation du lait de consommation, la filière utilise les deux seuls types d’emballages ayant les caractéristiques barrières appropriées disponibles sur le marché : la brique carton (46% des ventes en magasins), et les bouteilles plastiques (54% des ventes en magasins3) en PEHD (polyéthylène haute densité) ou PET opaque (polyéthylène téréphtalate).

Objectif : dépasser les 77% des emballages collectés d’ici 2025 et 90% d’ici 2029

Les professionnels du lait conditionné ont réussi à allier haute technicité des emballages et recyclabilité. Ainsi, bouteilles et briques de lait sont aujourd’hui toutes recyclables. Après le tri opéré par les consommateurs, elles sont collectées et traitées par des organismes agréés dans le cadre de CITEO. Aujourd’hui, en moyenne 60% des emballages de lait conditionné sont triés par les consommateurs, collectés puis recyclés.

La réglementation fixe un objectif de 90% de collecte pour les bouteilles plastiques d’ici 2029, avec un objectif intermédiaire à 77% en 2025. La filière souhaite aller plus loin, en atteignant rapidement 100% de collecte pour tous ses emballages, y compris la brique carton.

Le bouchon attaché dans les starting-blocks pour 2024

La filière travaille en partenariat avec ses fournisseurs pour continuer à avancer sur le sujet de la recyclabilité et de l’écoconception. Elle a ainsi réussi à supprimer les pailles plastiques des briquettes de lait pour les remplacer par des pailles en papier dès le printemps 2021, en amont de l’échéance officiellement fixée à juillet 2021. Aujourd’hui, elle travaille au déploiement des bouchons solidaires afin de les collecter systématiquement en même temps que l’emballage et éviter qu’ils n’échappent au tri.

Ainsi, conformément à la réglementation, tous les bouchons seront attachés aux bouteilles de lait d’ici 2024. Cette modification va entraîner des investissements conséquents pour adapter les outils de production à cette nouvelle conception. Tous recyclables, ces emballages s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue et sont à la pointe des innovations en matière d’écoconception.

Plastique recyclé : la filière mobilisée pour renforcer son utilisation

La filière travaille sur l’utilisation de plastique recyclé dans la conception de ses bouteilles de lait. Conformément à la réglementation, il s’agit en effet d’atteindre 25% de PET recyclé d’ici 2025 et 30% de PET et PEHD d’ici 2030.

Les fabricants de bouteilles en PET opaque travaillent à diminuer le taux d’opacifiant dans leur emballage pour faciliter le traitement des filières actuelles de recyclage du PET, dans lequel les bouteilles de lait PET opaque sont actuellement intégrées. En 10 ans, ce taux est ainsi passé de 4 à 2,6%. De plus, la filière participe ainsi au Consortium créé pour mettre en place un circuit de recyclage en boucle fermée spécifique aux bouteilles en PET opaque. Ce circuit sera complémentaire à celui du PET transparent déjà existant, mais ne permettant pas de traiter le PET opaque dans des conditions satisfaisantes.

Le but du Consortium est qu’une bouteille de lait en PET opaque puisse redevenir une bouteille de lait en PET opaque. Si la technologie est aujourd’hui au point pour réaliser des bouteilles à 100% issues de PET opaque recyclé, l’enjeu est désormais de collecter des quantités suffisantes de bouteilles pour assurer le bon fonctionnement de ce circuit dédié.

Pour les bouteilles en PEHD, la filière a constitué un groupe de travail qui mène une étude sur la mise en place d’un nouveau type de recyclage avancé, qui permettrait de refaire des bouteilles en boucle fermée. Il s’agit aujourd’hui de disposer d’un outil industriel capable de réaliser ces bouteilles en PEHD recyclé en utilisant l’important gisement d’ores et déjà à disposition. La création de tels sites, capables de produire des bouteilles en PEHD recyclé, fait partie des projets à l’étude dans le cadre du Plan de Relance.

Les bouteilles plastiques : les n°1 du marché

Lancées en 1990 pour la bouteille PEHD et 2008 pour la bouteille PET opaque, les bouteilles plastiques représentent aujourd’hui la part la plus importante du marché du lait UHT, avec 54% des ventes en magasins (Source : IRI), car elles sont plus faciles à prendre en main, surtout pour les enfants. Les bouteilles en PolyÉthylène Haute Densité (PEHD) dominent plus largement le marché (80% du marché des bouteilles) que les bouteilles en ProlyÉthylène Théréphtalate (PETopaque : 20%). Toutes deux, pour raison réglementaire, sont équipées d’un opacifiant minéral pour faire barrage à la lumière.

Le taux de collecte des bouteilles de lait PEHD et PET opaque est de 57% (Citéo, 2020). Elles sont 100% recyclables. Les bouteilles en PEHD trouvent une deuxième vie dans les pare-chocs, tuyaux, matériaux de construction pour la maison, etc. Aujourd’hui, le secteur du lait de consommation est l’un des principaux fournisseurs de la filière du PEHD recyclé, avec plus de 50% de matière fournie. Les bouteilles de lait en PET opaque sont quant à elle réutilisées dans la production de liens et de fibres synthétiques.

Brique carton : recyclabilité renforcée

Du côté des briques de lait en carton, toutes sont recyclables et peuvent être recyclées. En effet, la nature multicouche de la brique n’est aujourd’hui plus un obstacle à leur recyclage effectif et à la fabrication de nouveaux produits issus de cette matière récupérée. La fibre vierge, longue, des briques alimentaires est parfaitement valorisée par les papetiers recycleurs. Cette fraction de la brique (75%) est déjà intégralement recyclée. Pour aller encore plus loin, un groupe de travail étudie la possibilité d’optimiser son recyclage et de poursuivre les progrès liés à son écoconception: disparition de la couche d’aluminium, utilisation de plastique biosourcé…

Un important projet est ainsi en cours pour finaliser la recyclabilité de la brique. Il s’agit de renforcer le recyclage de sa fine couche de protection, constituée d’aluminium et de polyéthylène. En effet, l’intégralité de la fibre carton- papier et un tiers de cette couche sont aujourd’hui recyclées et les professionnels se sont fixé pour objectif d’atteindre rapidement les 100%. C’est pourquoi ils développent une filière dédiée, qui pourra transformer l’intégralité de cette couche protectrice en « PolyAl », nouvelle matière (imperméable, imputrescible, très résistante) permettant de fabriquer des gammes de mobilier urbain ou de design très résistant et à très longue durée de vie, qui se prête particulièrement à une utilisation en extérieur, sans traitement ni entretien. Ce mobilier est de plus recyclable : après broyage, il peut être en effet être repris dans la filière de recyclage du PolyAl et servir ainsi à fabriquer de nouveaux produits.

(Source : Dossier de presse Syndilait)