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Des cantines de plus en plus bio.

Le Grenelle de l’Environnement a établi l’objectif que 20% des repas servis dans les établissements de restauration collective publique soient bio. Et ce d’ici fin 2012, soit dans un an.

Le Grenelle de l’Environnement a établi l’objectif que 20% des repas servis dans les établissements de restauration collective publique soient bio. Et ce d’ici fin 2012, soit dans un an. Or, actuellement, seuls 2% des menus scolaires sont constitués de produits issus de l’agriculture biologique, selon un sondage CSA/Agence Bio réalisé en 2010. Pourtant, les initiatives ne manquent pas.

 

On le sait peu, mais l’alimentation est la première source d’émissions de gaz à effet de serre des français (21%), suivie par l’habitat et le transport individuel, ont rappelé nos confrères de 20 Minutes. Manger bio ou moins de produits animaux a donc un impact favorable direct sur notre environnement.

Or, le décret sur la qualité nutritionnelle des repas dans les cantines scolaires qui est paru début octobre au Journal Officiel impose une fréquence minimale de produits animaux et le recours indispensable aux protéines animales, ce que l’Association Végétarienne de France a amplement dénoncé : « aucune alternative à la viande, au poisson et aux produits laitiers n’est envisagée. En dépit des connaissances les plus élémentaires, l’existence même des protéines végétales est niée, de même que les autres sources de fer, de calcium et d’oligoéléments ». Une pétition a d’ailleurs été mise en ligne à ce sujet et nous vous rapportions il y a peu qu’une manifestation a eu lieu. Difficile en effet de proposer des menus végétariens dans ces conditions.

 

Le bio, pour sa part, est favorisé. Cependant il présente plusieurs inconvénients, dont le principal est le surcoût des menus. Pour contrer ce problème, le projet Nos cantines pour la planète propose différentes solutions :

  • proposer moins souvent de la viande rouge,
  • introduire un menu végétarien par semaine,
  • passer de cinq à quatre composants par menu, tout en respectant les recommandations nutritionnelles,
  • peser les restes pour mieux doser les portions servies en amont,
  • proposer de la viande bio en plus petite quantité car elle ne réduit pas à la cuisson étant donné qu’elle contient moins d’eau,
  • choisir des produits de saison et de proximité,
  • et enfin limiter les intermédiaires.

Certaines municipalités ou régions acceptent également de payer le surcoût engendré par cet approvisionnement particulier.

 

Autre initiative : le WWF a lancé la campagne Oui au bio dans ma cantine, afin d’inciter les cantines à faire découvrir aux enfants de nouveaux goûts, de nouveaux aliments, et les pratiques agricoles. L’alimentation bio devient alors un vecteur de partage de connaissances et d’ouverture à la nouveauté. Le WWF et le Syndicat national de la restauration collective prônent une transition progressive du bio dans les menus des cantines : d’abord l’introduction de quelques produits bio (pain, fruits, légumes…), puis la réalisation d’un menu bio par mois, et enfin d’un par semaine.

 

Certaines cantines n’ont pas attendu pour faire la part belle au bio ; on peut citer par exemple la cantine scolaire 100% bio de Barjac (30), le conseil municipal de Marseille qui a voté en faveur de l’introduction de 30% d’aliments bio et locaux dans les cantines, ou encore les crèches parisiennes qui préparent en moyenne 20% de repas bio et ambitionnent d’atteindre 30% d’ici 2014.

Les collectifs de parents se mobilisent également en faveur de cette alimentation plus saine et plus respectueuse de l’environnement.

 

Aucun doute que nos cantines vont devenir de plus en plus bio.

ParLa rédaction
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