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Le riz de Fukushima sous embargo dans son propre pays.

Le Japon a décidé d’interdire la vente du riz provenant d’une région de Fukushima après avoir découvert en début de semaine des sacs de riz contaminés.

Le Japon a décidé d’interdire la vente du riz provenant d’une région de Fukushima après avoir découvert en début de semaine des sacs de riz contaminés.

Osamu Fujimura, le porte-parole du gouvernement japonais, a ordonné au gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, de stopper la commercialisation du riz d’Onami, ville située 57 km au nord-ouest de la centrale nucléaire. 154 fermes rizicoles sont concernées par cet embargo. Elles produisent chaque année 192 tonnes de riz. Un responsable du ministère de l’Agriculture japonais a assuré : « cette interdiction sera maintenue jusqu’à ce que le riz produit dans la région soit déclaré sûr ». Des échantillons venant d’une ferme d’Onami ont été testés et se sont révélés contenir un taux de césium de 630 becquerels par kilogramme, alors que la limite autorisée est de 500 becquerels.

Néanmoins, pas d’inquiétudes à avoir : selon les responsable locaux, la production de cette exploitation n’avait pas encore été mise sur le marché. Cet embargo est le premier touchant l’aliment de base des japonais, le riz, et fait suite à d’autres ayant concerné des légumes, du lait, du bœuf, du thé, et des produits de la mer.

Pourtant, la préfecture de Fukushima avait assuré le mois dernier que son riz était commercialisable après avoir testé 1 174 échantillons de riz en provenance de 48 communes. Ils n’avaient pas découvert de taux de césium supérieurs à 136 becquerels et avaient estimé le sol des rizières « pas trop » contaminé. Voilà qui devrait renforcer le doute des consommateurs quant à la capacité des pouvoirs public japonais à contrôler la qualité des produits agricoles. En attendant, ils délaissent les aliments en provenance de Fukushima, bien que les autorités aient donné leur feu vert. Fruits et viande de bœuf sont les premières victimes des doutes des consommateurs, avec des ventes en chute de 20 à 40%.

ParLa rédaction
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