La pêche en France : Une activité économique essentielle

La filière pêche en France est bien plus qu’une simple activité économique, c’est un pilier essentiel de nos territoires. Elle assure non seulement des emplois mais contribue également à maintenir notre souveraineté alimentaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le secteur de la pêche en France compte 7 681 navires, dont 4 243 en métropole. Chaque année, ces navires débarquent et vendent 652 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés, dont 162 000 tonnes sont vendues sous criée dans 35 halles à marée tout au long de nos côtes. En termes de chiffre d’affaires, la pêche génère 1,1 milliard d’euros, offrant des emplois à 13 119 marins pêcheurs, dont 9 553 en métropole, ainsi qu’à près de 6 000 employés dans 280 entreprises de mareyage et 4 000 autres dans 7 500 poissonneries et 8 000 rayons de marée.

La Bretagne se distingue comme leader de la pêche française, avec 141 000 tonnes de prises et 290 millions d’euros de chiffre d’affaires, suivie de la Normandie (40 000 tonnes), des Pays de la Loire (19 000 tonnes), de la Nouvelle Aquitaine (15 000 tonnes), des Hauts de France (16 000 tonnes), de l’Occitanie (7 000 tonnes) et du Sud (1 000 tonnes). En moyenne, chaque habitant consomme 33,5 kilogrammes de poisson par an, dont 58% proviennent de la pêche.

La diversité est l’une des forces de la pêche française, avec quatre types de pêche pratiqués : la grande pêche pour les grands navires aux marées de plus de 20 jours, la pêche au large pour les navires dont les marées durent de 4 à 20 jours, la pêche côtière pour les marées de 1 à 4 jours, et la petite pêche pour les marées de moins de 24 heures. Les différentes techniques de pêche reflètent la richesse de cette industrie, allant de la pêche au bar dans le raz de Sein avec des ligneurs de 8 mètres de long à la capture de thon dans l’océan Indien par des thoniers senneurs congélateurs de 85 mètres. La France pêche également à pied de manière professionnelle.

La France, pionnière de l’aquaculture marine européenne 

La France est pionnière en aquaculture marine en Europe, hors salmoniculture. Cette aventure a commencé dans les années 1980 grâce aux efforts conjoints de la recherche et des premiers éleveurs. La maîtrise de la reproduction, de l’élevage larvaire, du sevrage et du grossissement des larves et alevins des premiers poissons marins, notamment le bar et la daurade royale, a été une avancée technique majeure. Actuellement, huit espèces de poissons et crustacés marins sont élevées en France, de l’importante production de bar à la crevette pénéide. La recherche de renommée internationale et le savoir-faire des aquaculteurs français ont permis de maintenir un haut niveau de qualité.

Cependant, la production aquacole française, bien que techniquement avancée, demeure relativement faible, avec environ 6 000 tonnes de poissons marins par an, en comparaison avec nos voisins méditerranéens. Malgré sa petite taille, l’aquaculture marine française remplit un rôle essentiel en surveillant l’environnement marin et en garantissant la qualité de notre milieu aquatique, à l’instar de la conchyliculture. Ces activités constituent un réseau de sentinelles au service de notre écosystème marin.

(Sources : FranceAgrimer, Chiffres-clés des filières pêche et aquaculture en France en 2022/ France Filière Pêche chiffres 2018 / ItechMer / CNPMEM)