Doux, 30 millions d’euros d’investissement et la cession d’une usine d’alimentation animale.
Après avoir communiqué le projet de plan de continuation au Comité d’entreprise hier, les administrateurs de l’entreprise agroalimentaire Doux le présentaient aujourd’hui au tribunal de commerce de Quimper.
Après avoir communiqué le projet de plan de continuation au Comité d’entreprise hier, les administrateurs de l’entreprise agroalimentaire Doux le présentaient aujourd’hui au tribunal de commerce de Quimper.
Pour ce que l’on en connait, Doux estime avoir renoué immédiatement avec la profitabilité avec la cession de son pôle frais, qui avait représenté une perte de 20 millions d’euros en 2012. Notamment grâce au pôle export qui, même s’il reste tributaire des aides de Bruxelles, baptisées restitutions, bénéficie d’une hausse des prix.
En août dernier, le groupe agroalimentaire Doux avait présenté au tribunal un plan de financement de 25 millions d’euros, qui reposait d’une part sur la Barclays, et d’autre part sur Al Munajem, un client saoudien. Aujourd’hui, la Barclays a bien débloqué les 10 millions d’euros prévus, et Doux a également récupéré 3 millions d’euros supplémentaires de Natixis. Cependant, il semble qu’Al Munajem n’ait pas rempli sa part du contrat, puisqu’il manquerait globalement 9 millions d’euros par rapport au projet initial. Sans compter les 3,5 millions déboursés par l’entreprise pour le Plan de Sauvegarde de l’Emploi du pôle frais en liquidation.
Ainsi pèse sur la trésorerie de nombreuses interrogations, qui poussent l’entreprise à vendre la société d’alimentation animale Stanven, basée à Châteaulin (Finistère). Doux espère en tirer une quinzaine de millions d’euros.
Dans son analyse de la situation présentée aux syndicats hier, Doux entend renforcer les discussions avec la Barclays et Al Munajem pour financer la poursuite de l’activité. Le projet de plan de continuation table sur une progression du chiffre d’affaires du groupe volailler de 622 millions d’euros en 2013 à 694 millions d’euros en 2015, avec un résultat d’exploitation qui progresse de 19,4 à 31,1 millions d’euros sur la même période. Sur ces trois ans, Doux devrait investir 30 millions d’euros pour moderniser ses outils de production et relancer sa croissance, tout en menant une restructuration de ses services administratifs, notamment au siège, suite à la disparition de la filière brésilienne et du pôle frais.
Afin d’améliorer son plan de redressement, poursuivre la restructuration de sa dette et reconstituer ses fonds propres, le groupe agroalimentaire Doux demandera probablement au tribunal de commerce de Quimper de prolonger de six mois la période d’observation, sensée s’achever le 30 novembre.
Source : agro-media.fr avec Le Monde
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