9 professionnels de l’agroalimentaire sur 10 fiers de travailler dans ce secteur
Premier secteur industriel français en termes de chiffre d’affaires et d’emplois avec près de 450 000 actifs (sans compter les emplois induits), le secteur de l’agroalimentaire a fait l’objet d’une enquête menée par RegionsJob, 1er site privé français de l’emploi, et ManageriA, cabinet conseil en recrutement spécialisé en agroalimentaire. Ces derniers ont mené une enquête auprès de plus de 500 …
Premier secteur industriel français en termes de chiffre d’affaires et d’emplois avec près de 450 000 actifs (sans compter les emplois induits), le secteur de l’agroalimentaire a fait l’objet d’une enquête menée par RegionsJob, 1er site privé français de l’emploi, et ManageriA, cabinet conseil en recrutement spécialisé en agroalimentaire. Ces derniers ont mené une enquête auprès de plus de 500 professionnels du secteur afin de définir les contours des rapports qu’ils entretiennent avec leur travail.
Comment ces professionnels voient-ils leur secteur, leur entreprise, leurs conditions de travail, leur métier ? Quelles sont leurs attentes ? Que souhaiteraient-ils améliorer ? Aiment-ils leur travail ? Comment perçoivent-ils l’image publique de leur secteur ? Dans quelle mesure la crise du Covid impacte-t-elle l’image des industries agroalimentaires, selon les interrogés ?
Premier constat, 89% des professionnels de l’agroalimentaire sont fiers de travailler dans ce secteur. «54% citent l’innovation comme la valeur qui représente le mieux le secteur et 71% des répondants en poste déclarent souhaiter changer de poste dans les 12 prochains mois, mais pour rester majoritairement dans l’agroalimentaire. Pour la moitié d’entre eux, c’est en vue d’obtenir une meilleure rémunération » expliquent les instigateurs de cette enquête qui révèle que 67% estiment que le secteur n’est pas reconnu à sa juste valeur par le grand-public, 59% par les politiques et 65% par les médias. Les pros de l’agroalimentaire aiment leur métier et leur secteur. En effet, c’est un véritable plébiscite : 9 professionnels de l’agroalimentaire sur 10 sont fiers de travailler dans ce secteur. Même son de cloche quand on s’intéresse à leur quotidien : ils sont 88% à déclarer aimer leur métier et le dernier poste qu’ils ont occupé. Ils sont en revanche un peu moins à conseiller aux jeunes diplômés d’y entrer : 39% le recommanderaient tout à fait, 32% plutôt. Entre vocation, choix et opportunité, l’agroalimentaire permet à ses professionnels engagés de se réaliser. On n’arrive pas (ou peu) dans l’agroalimentaire par hasard : pour plus de la moitié des sondés, cela a été un choix. Pour un quart d’entre eux, c’est même une vocation ! Pour 38%, il s’agit plutôt d’une opportunité. Mieux encore, le quotidien semble être à la hauteur des attentes de ceux qui ont choisi ce parcours. Ils sont 79% à déclarer se réaliser professionnellement dans le secteur, et 76% à s’y réaliser personnellement.
Innovation et diversité au cœur des atouts du secteur
Une valeur se détache dans la représentation que se font les professionnels de leur secteur : celle de l’innovation, citée par 56% des répondants. Les valeurs plus sociétales (« nourrir le monde », le collectif, les transformations énergétiques) sont également au cœur du ressenti des sondés.
Un autre point positif semble émerger chez les répondants : la diversité. Elle concerne aussi bien les produits (61%) que les métiers (59%) : deux éléments qui rendent le secteur agroalimentaire particulièrement intéressant et gratifiant selon ceux qui y travaillent. De la grande entreprise à la startup de la FoodTech en passant par la PME familiale, le secteur offre de formidables opportunités aux professionnels qui souhaitent innover. On estime que tous les 5 ans, c’est l’équivalent d’un demi supermarché qui est renouvelé en matière de produits : plus de 3 000 nouveaux produits sont ainsi lancés chaque année (Source : ANIA). En troisième position, on trouve les nombreux emplois qu’il crée (34%), un point important, surtout dans la période actuelle. Enfin, les valeurs sont également en bonne position (27%). Les salaires, en revanche, peinent à convaincre (7%).
Pas de doute, les professionnels de l’agroalimentaire ont des envies d’ailleurs : 71% des répondants en poste disent souhaiter changer de poste dans les 12 prochains mois. Plus des 3⁄4 d’entre eux considèrent que ce changement doit se faire dans une autre entreprise que celle actuellement occupée. En revanche, l’attachement à l’agroalimentaire semble réel, puisque 80% des personnes interrogées souhaitent rester dans le secteur. Pas de surprise en ce qui concerne la motivation principale de cette mobilité : c’est une meilleure rémunération qui attire presque une personne sondée sur deux (47%), devant les valeurs de l’entreprise (39%) et une meilleure localisation de l’entreprise ex aequo avec le contenu du poste (38%).
Enfin, les professionnels de l’agroalimentaire recherchent avant tout un projet et des valeurs. Les répondants aiment ce qu’ils font. C’est ainsi le contenu du poste qui arrive en pole position des éléments de satisfaction sur leur poste actuel (52% de citations), devant le périmètre de ce dernier (44%) et la possibilité de proposer et d’initier des projets (38%). Même constat concernant l’entreprise. En dehors d’un avantage très concret concernant la localisation de leur employeur (36%), c’est le projet proposé par l’entreprise qui les satisfait le plus (36%) adossé aux valeurs (27%). Enfin, du côté des conditions de travail, les relations avec les collègues et les supérieurs sont au beau fixe et semblent être un critère majeur d’épanouissement, avec 53% de citations. Suivent la flexibilité horaire (33%) et les ressources et moyens accordés, perçus de manière positive par 33% des personnes interrogées.
Les points d’amélioration : une meilleure rémunération et plus de moyens. Et s’ils pouvaient améliorer les choses, que feraient-ils ? Les professionnels, concernant leur poste, souhaitent avant tout une meilleure rémunération (64%), ainsi que des possibilités de progression (42%) et d’apprendre au sein de l’entreprise (23%). Concernant leur entreprise, ils souhaitent avant tout un meilleur fonctionnement global (52%), mais aussi une meilleure cohérence entre le discours et les faits (49%), ainsi qu’une amélioration de la politique RSE (21%). Enfin, quand on aborde les conditions de travail, les ressources et moyens accordés ressortent (40%) devant le style de management et de reporting (38%) et la reconnaissance offerte par les supérieurs (35%).
La reconnaissance est le point majeur d’amélioration des entreprises envers leurs cadres. Même si plus de 90% des entreprises sont des PME ou ETI et que les perspectives d’évolution offertes sont donc potentiellement moins nombreuses que dans les groupes internationaux, les RH doivent offrir un accompagnement (formation, carrière) et des perspectives aux managers pour les fidéliser.
Un manque de reconnaissance malgré la Covid-19
67% estiment que le secteur n’est pas reconnu à sa juste valeur par le grand public, 59% par les politiques et 65% par les médias. Un ressenti négatif qui a pourtant évolué pendant la crise du Covid-19. 59% des sondés pensent que la perception générale de l’agroalimentaire a évolué positivement pendant cette période. Mieux encore, 61% pensent que ce changement sera durable. « Ces aspirations questionnent directement l’attractivité, la mission et le management des entreprises. En effet, pour attirer et retenir leurs talents, et notamment les jeunes générations, les IAA ont tout intérêt à travailler leur mission d’entreprise à 360° en valorisant leurs engagements sociétaux et environnementaux. Bien au-delà d’une simple marque employeur, il s’agit de faire ressortir le sens profond de leur raison d’être pour mieux valoriser leurs produits et attirer et conserver des talents en quête de sens, de reconnaissance et d’une meilleure rémunération. C’est aussi un levier pour contrer le manque de mobilité géographique des cadres ; levier qui peut favoriser les rencontres fructueuses, notamment sur certains territoires. Les entreprises Agro, déjà créatrices d’emplois ont clairement un rôle à jouer dans l’attractivité de nos régions et peuvent encore intensifier leurs efforts sur ce plan», déclare Cécile Boulaire, Dirigeante de ManageriA. (SOURCE : Enquête RégionJob/ManageriA)
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