Equipements et process : Comment les répertorier et les sécuriser

Faciliter la gestion documentaire des vannes à membrane sur des sites de fabrication où la sécurité est la préoccupation première, tel est l’objectif du nouveau système Conexo, proposé par Gemü.

Une nouvelle technologie au cœur de l’équipement

Cette nouvelle technologie est basée sur l’intégration de puces RFID sur les composants permettant l’identification et le traçage des équipements. L’intégration de ces puces se fait sur des vannes neuves de Gemü mais le système Conexo peut également être intégré sur des installations déjà existantes ou même des composants tiers via des tags intégrants eux aussi des puces RFID.
Concrètement, au niveau de la vanne, les puces RFID sont placées sur l’actionneur, manuel ou pneumatique, sur le corps de la vanne et dans la membrane.
La puce RFID est soudée sur les composants en acier inoxydable. Afin de protéger la puce et de l’empêcher de se détacher de son support, la structure de ce dernier a été conçue de manière à exclure complètement ce risque. La surface de la puce est par ailleurs scellée, afin d’éviter les zones mortes dans lesquelles des salissures pourraient se déposer. Au niveau de la membrane, la puce est positionnée dans la languette, ce qui la situe complètement en dehors des flux de production.
En terme de coût par équipement, Gemü chiffre le prix du système à une trentaine d’euros par vanne, mais cela remplace le package de certificats qui étaient auparavant facturés 25 euros.

Gestion, centralisation et personnalisation de l’ensemble du système

Les puces RFID sont lisibles grâce à un lecteur RFID nommé Conexo Pen, soit un stylet directement connecté à la tablette équipée du logiciel Conexo App (compatible Ios et Android). Celui-ci est très simple d’utilisation et peut être utilisé sans connexion internet sur site. Les informations de maintenance et d’utilisation seront alors synchronisées ultérieurement. Le technicien est activement guidé dans le plan de maintenance et a directement accès à toutes les informations relatives aux vannes, comme les relevés de contrôle et les historiques de l’entretien.
Le Portail Conexo, sur ordinateur permet de gérer, de centraliser et de personnaliser l’ensemble du système. «A l’aide du stylo on va lire la puce RFID et accéder à la documentation, aux notices, aux schémas d’entretien», précise Nicolas Calais, responsable du marché pharma chez Gemü France.
«On va également pouvoir gérer toute la maintenance avec la migration des certificats de membrane. Le système gère également tout l’archivage informatique des certificats, rien ne disparaît», souligne Nicolas Calais.

La gestion documentaire dématérialisée et sécurisée

Avec le système Conexo, Gemü souhaite simplifier le système qualité en dématérialisant les certificats papiers. Le système a été développé en cohérence avec la FDA, qui approuve le principe, et a également été validé par la certification CFR Part 11. L’équipement s’intègre dans une politique plus large de Data Integrity, désormais indispensable dans toute démarche qualité.
«Il y a un vrai intérêt dans la sécurisation des données et de la maintenance. Le système assure une traçabilité, on peut gérer des niveaux d’autorisation et définir des groupes d’utilisateurs qui vont avoir droit de gérer la membrane», développe Nicolas Calais.
L’application sur tablette nécessite ainsi des codes d’accès dont la gestion se fait depuis le portail Conexo, installé sur PC et administré par un ou deux employés du site. La communication des données entre Gemü et ses clients est indirecte. Elle se fait par l’intermédiaire d’un cloud, ce qui sécurise la gestion des données. Quand un client passe des commandes pour de vannes équipées Conexo, Gemü envoie un fichier qui fait l’association entre le numéro de la puce RFID et la documentation associée. Quand les données sont disponibles, le client va sur le cloud et télécharge la documentation. Outre le système Conexo qui a été présenté en détail lors de l’Achema 2018 à Francfort en juin dernier, Gemü mettra également en avant une innovation indispensable à l’avancée technologique : la motorisation électrique des vannes. «92% du parc robinetterie installée est soit du manuel, soit du pneumatique », constate Nicolas Calais. «Il faut promouvoir un peu plus l’électrique, un système plus cher à l’investissement mais plus efficace et plus hygiénique que les systèmes pneumatiques, particulièrement dans les salles propres».

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