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Findus englouti par Captain Iglo ?

Les salariés de l’usine Findus de Boulogne-sur-Mer sont en colère. Et ils ont de quoi : alors qu’ils avaient consenti à faire de gros efforts pour assurer la survie de leur site (sacrifiant leurs temps de pause ou leurs RTT notamment), leur usine sera finalement vendue.

Les salariés de l’usine Findus de Boulogne-sur-Mer sont en colère. Et ils ont de quoi : alors qu’ils avaient consenti à faire de gros efforts pour assurer la survie de leur site (sacrifiant leurs temps de pause ou leurs RTT notamment), leur usine sera finalement vendue. Pourtant, le fonds d’investissement anglo-saxon propriétaire de Findus, Lion Capital, avait promis un investissement de neuf millions d’euros sur trois ans, avec une cinquantaine d’embauches à la clé. Ces belles promesses s’avèrent finalement bien creuses…

 

Vendredi 21 octobre 2011 au matin, le comité central d’entreprise (CCE) s’est réuni, et cette fois les représentants de Lion Capital étaient bel et bien présents (après avoir passé la semaine aux abonnés absents). Les représentants syndicaux avaient trois interrogations majeures :

  • Les investissements promis seront-ils maintenus ? « Lion Capital nous a répondu qu’il ne peut pas garantir que ceux-ci seront maintenus en cas de vente », ont résumé les représentants du personnel.
  • Les volumes de production pour le marché scandinave (40% de la production) seront-ils maintenus ? Tout dépendra à nouveau du futur acquéreur.
  • Permira, le principal concurrent de Findus, qui possède Captain Iglo, pourrait-il racheter l’entreprise ? Oui, « Lion ne se privera pas de vendre Findus France au plus offrant et Permira est un des plus intéressés ».

Voilà qui a de quoi angoisser les salariés. En effet, Permira possède déjà Findus Italie et s’il rachète son homologue français, ce sera probablement pour éliminer toute concurrence. D’autant plus qu’il n’a jamais réussi à supplanter Findus en France.

 

L’intersyndicale a mis en garde : « si Lion pense nous avoir endormis, rira bien qui rira le dernier. Nous allons continuer l’appel à la mobilisation générale, à savoir auprès des responsables politiques qui doivent nous apporter un soutien sans faille, mobilisation des salariés par des actions courtes mais ciblées. Nous allons également utiliser des moyens juridiques par le biais du droit d’alerte dans un premier temps avant d’autres actions. Enfin, une expertise économique va être demandée dans le cadre de ce droit d’alerte ».

Lion Capital n’a qu’à bien se tenir, car la mobilisation promet d’être conséquente.

ParLa rédaction
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