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Fralib, le blocage de l’usine devra être levé !

Suite de l’épisode des salariés de Fralib qui protestent contre la fermeture de l’usine basée à Gémenos (13). Et la justice vient de rendre son verdict après avoir été saisi par la direction de l’entreprise agroalimentaire Fralib. Depuis plusieurs semaines déjà le conflit social entre les ex-salariés et les dirigeants avait conduit au blocage de l’usine.

Suite de l’épisode des salariés de Fralib qui protestent contre la fermeture de l’usine basée à Gémenos (13). Et la justice vient de rendre son verdict après avoir été saisi par la direction de l’entreprise agroalimentaire Fralib. Depuis plusieurs semaines déjà le conflit social entre les ex-salariés et les dirigeants avait conduit au blocage de l’usine.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a donc estimé que les six assignés, soit quatre représentants du personnel et deux licenciés dans le cadre de la fermeture de l’usine, commettaient « une voie de fait, constituant un trouble manifestement illicite qu’il convient de faire cesser ». Les assignés sont donc dans l’obligation de « cesser les entraves » à la liberté d’aller et venir dans la société, sous peine d’une astreinte progressive par infraction constatée. Et afin d’en finir avec le blocage, le tribunal interdit également l’accès à l’usine à « toute personne porteuse de tout objet, produit ou de tout projectile susceptible d’être utilisé pour porter atteinte à des personnes ou à l’usine ». Les forces de l’ordre sont également autorisées à expulser par la force tout contrevenant.

L’occupation de l’usine était un des derniers actes de désespoir des salariés de Fralib, seul site agroalimentaire à produire des thés Lipton et des infusions Eléphant en France. Les ex-salariés espéraient ainsi obtenir l’application d’un projet alternatif de continuation de l’activité, via la cession aux salariés de la marque Elephant, des machines et du savoir-faire. Car en effet, c’est tout de même 134 des 182 salariés de l’usine qui ont été licenciés. Mais la direction de l’usine, représentée par Unilever, a rejeté ce scénario et s’estime satisfait du jugement rendu par le tribunal. Le blocage durait depuis le 2 septembre dernier. Pour la CGT, syndicat majoritaire au sein du personnel de Fralib, cette décision « n’ordonne pas aux salariés d’évacuer les lieux et laisse donc la possibilité d’occuper l’usine », d’après les propos de Gérard Cazorla recensés par l’AFP. Le secrétaire du comité d’entrerpise a ajouté : « notre priorité reste notre projet alternatif et le maintien de l’outil de travail. On ne veut pas que les machines s’en aillent ».

Les salariés de Fralib attendent donc le jugement de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui se prononcera le 19 octobre prochain sur le jugement du tribunal administratif de Marseille. Ce dernier avait validé en juillet 2011 le plan de sauvegarde de l’emploi proposé par Unilever dans le cadre de la fermeture de Fralib. Le motif alors invoqué par le géant de l’agroalimentaire était une compétitivité insuffisante. A suivre donc.

ParLa rédaction
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