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Languedoc-Roussillon, la filière agroalimentaire tient le cap.

Agreste publie un communiqué de presse encourageant pour la filière agroalimentaire du Languedoc-Roussillon :

Agreste publie un communiqué de presse encourageant pour la filière agroalimentaire du Languedoc-Roussillon :

“Avec un chiffre d’affaires de 8,6 milliards d’euros en 2009, la sphère agroalimentaire régionale dans son ensemble a résisté à la crise. Seules la filière viticole (dont le chiffre d’affaires – CA – a diminué de 26% depuis 2002) et dans une moindre mesure la filière produits animaux (dont le CA a baissé de 8% sur la même période) ont été affectées, alors que les autres filières (fruits et légumes, dérivés de céréales et produits divers) affichent une progression de leurs ventes, en France comme à l’export.

La filière viticole reste la première filière régionale en terme de CA, mais son poids relatif a nettement diminué à 36% du CA régional contre 44% en 2002. La crise a accéléré le phénomène de concentration des établissements, déjà observé en 2002 et qui se poursuit en 2009 : les établissements sont de moins en moins nombreux (900 établissements en 2009 soit un recul de 25 %) et de plus en plus gros (l’effectif moyen par établissement passe de 18 à 22 salariés).

Autre signe de cette concentration, le CA moyen par établissement a progressé de 26% pour atteindre 9,6 millions d’euros.

Les achats de matières premières agricoles et de transport pèsent de plus en plus sur les établissements : le poids des achats de matières premières agricoles est passé de 48% du CA en 2002 à 54% en 2009. Ces achats se font de moins en moins en région en raison de la perte de vitesse de la viticulture (naturellement la plus tournée vers des achats locaux) et du développement de filières moins consommatrices de matières premières agricoles régionales (dérivés de céréales, produits divers).

L’agroalimentaire régional a cependant su préserver son activité et sa compétitivité et même améliorer sa durabilité économique par rapport à 2002, grâce à un effort de différentiation porté sur l’aval.

L’export en hausse (+36% depuis 2002), se tourne vers des marchés de plus en plus lointains (Asie et Amérique du nord). Sur le marché domestique on assiste à une reconquête des marchés de proximité à travers le développement de circuits alternatifs (grossistes, restauration collective, vente directe).

Parallèlement, la volonté d’appartenance au territoire reste prononcée avec l’utilisation importante de signes de qualité liés au terroir (AOP, IGP) et de la marque Sud de France, utilisée par 36% des établissements.

De plus en plus d’établissements innovent malgré la crise : près de 2 établissements sur 3 déclarent avoir réalisé au moins une innovation au sens large au cours des 3 dernières années. Par ailleurs, près d’un quart des établissements ont adopté une démarche développement durable.

Ces stratégies de différenciation ont permis, malgré la crise, d’accroître la valeur ajoutée des productions régionales : celle-ci a progressé de 21% entre 2002 et 2009.

Les évolutions constatées lors de cette enquête vont globalement dans le sens des objectifs fixés par le 1er contrat de filière agroalimentaire régional signé en 2006 par la Région LR et les organisations professionnelles : Languedoc Roussillon Industries Agroalimentaires (LRIA) et Fédération Régionale des Coopératives Agricoles (FRCA) :

  • renforcement et pérennisation des entreprises (notamment du fait de la concentration constatée dans les filières vins et dérivés de céréales),
  • différenciation de l’offre : effort constaté en matière de politique de marques, signes de qualité, innovation, développement durable, qui contribuent à un accroissement de la valeur ajoutée des productions régionales,
  • amorce de la reconquête des marchés de proximité.”
ParLa rédaction
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