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Le cacao ivoirien redémarre !

Le dimanche 8 mai 2011, le premier navire chargé de cacao depuis la chute de Laurent Gbagbo a pu quitter le port d’Abidjan avec sa cargaison. Un mois s’est écoulé depuis le changement de régime et l’arrêt des exportations. Le bateau, qui doit à terme rejoindre les Etats-Unis, contient

Le dimanche 8 mai 2011, le premier navire chargé de cacao depuis la chute de Laurent Gbagbo a pu quitter le port d’Abidjan avec sa cargaison. Un mois s’est écoulé depuis le changement de régime et l’arrêt des exportations. Le bateau, qui doit à terme rejoindre les Etats-Unis, contient 1 700 tonnes de fèves brunes et sera chargé de 7 000 à 8 000 tonnes supplémentaires au port de San Pedro où il se rend actuellement. Ce premier voyage sera suivi par de nombreux autres afin d’écouler les 500 000 tonnes de fèves qui se sont accumulées dans les ports du pays pendant les récents événements. La filière cacao ivoirienne, qui se réjouissait d’ores et déjà de la défaite du clan Gbagbo, va donc pouvoir reprendre ses échanges commerciaux, indispensables à l’économie du pays. En effet, cette production représente 45% du PIB du pays et 35% de la production mondiale, ce qui fait de la Côte d’Ivoire le premier pays producteur de cacao au monde.

Selon la secrétaire générale du syndicat du chocolat, Florence Pradier, le pays va devoir investir dans ses plantations. En effet, les arbres sont vieillissants et souffrent d’un mauvais entretien. De plus, les plantations sont disséminées et très étendues, en raison d’une loi nationale sur la propriété agricole qui empêche les entreprises d’acheter des terrains. De fait, aucun industriel ne dispose de plantation en propre. Les cacaotiers sont cultivés par 800 000 familles de planteurs. Cette situation explique les rendements très faibles de la région : 300 kg par hectare, quand l’Indonésie atteint 1000 à 1200 kg.

ParLa rédaction
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