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Le SVFPE vise 75% de salades prêtes à l’emploi cultivées en France

Les entreprises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi, réunis au sein du SVFPE (Syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi) poursuivent leur mobilisation pour survivre à la crise. Ces derniers ont dû faire face à une chute sans précédent de la demande, avec l’arrêt des activités de la Restauration Hors Domicile, qui peut représenter jusqu’à …

Le SVFPE vise 75% de salades prêtes à l’emploi cultivées en France
60% des salades en sachet proviennent de cultures nationales, les entreprises du SVFPE se fixe l’objectif de passer à 75% le plus rapidement possible.

Les entreprises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi, réunis au sein du SVFPE (Syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi) poursuivent leur mobilisation pour survivre à la crise. Ces derniers ont dû faire face à une chute sans précédent de la demande, avec l’arrêt des activités de la Restauration Hors Domicile, qui peut représenter jusqu’à 100% du marché de certaines entreprises. 

Malgré les difficultés, ils ont maintenu leurs activités de transformation pour approvisionner les Français en produits frais. Mais, aujourd’hui, la situation est de plus en plus tendue. Elle entraine un manque de main d’œuvre dans les champs et une hausse des coûts de production, tant au niveau du maraîchage que des sites de transformation, que les entreprises ne pourront pas continuer à assumer seules. 

C’est pourquoi le SVFPE invite tous les intervenants de la filière à mener une réflexion pour élaborer un nouveau pacte d’engagement collectif. Il s’agit de revaloriser le travail de la filière et d’en répartir la valeur sur chacun des maillons afin de pouvoir assurer la survie et le renforcement du maraîchage en France et l’indépendance alimentaire du pays. Aujourd’hui, 60% des salades en sachet proviennent de cultures nationales et les entreprises du SVFPE se fixe l’objectif de passer à 75% le plus rapidement possible. 

La disparition de près 100% des commandes de la RHD : une déflagration pour les entreprises 

La filière est aujourd’hui contrainte de détruire une grande partie de ses récoltes en raison du recul brusque et imprévisible de la demande liée à la pandémie. En effet, les productions planifiées avant la crise ne trouvent aujourd’hui plus les débouchés anticipés. Si les achats des consommateurs en magasins restent stables, la filière doit en revanche faire face à la chute drastique des commandes de la restauration, qui représentent habituellement de 30% à 100% des débouchés selon les entreprises. Les professionnels de la filière restent dans l’incertitude sur la durée de cette crise profonde, qui entraîne la destruction de récoltes. 

De plus, tous les maillons de la filière sont touchés par une diminution de la productivité et des capacités de production avec la mise en place des gestes et équipements barrières. Tous doivent faire face à une hausse des coûts : producteurs, transformateurs et partenaires transporteurs. 

Pour la filière des fruits et légumes frais prêts à l’emploi, il s’agit de réaffirmer avec force son modèle de contractualisation qui devra permettre d’agir en faveur de la pérennité du maraîchage en France. 

«La contractualisation est et doit rester un point essentiel de notre filière. En ce sens, nos entreprises sont exemplaires, car nous n’avons pas attendu les préconisations des EGA pour nous y mettre. Notre métier repose sur l’anticipation et donc la contractualisation», explique Thierry Dubois, Président du SVFPE. «Si ce modèle est vertueux et permet de sécuriser les producteurs, il est cependant risqué pour les entreprises, comme l’illustre parfaitement la situation que nous connaissons aujourd’hui, alors que des débouchés ont disparu du jour au lendemain. C’est pourquoi nous devons sécuriser cette contractualisation par la revalorisation et que cette revalorisation doit être répartie entre les différents intervenants du secteur. Nous devons, nous le voyons aujourd’hui, être capables de faire face aux imprévus, et, actuellement nous sommes beaucoup trop sous tension, même en période normale. Il faut que cela change et c’est ce qui nous permettra de relocaliser le plus possible nos productions en France. Nous connaissons la qualité de nos productions françaises et elles s’intègrent parfaitement aux attentes conciliant RSE et autonomie. Aujourd’hui, environ 60% des salades prêtes à l’emploi sont cultivées en France, nous pouvons grimper à 75% grâce à la revalorisation et à ce nouveau pacte d’engagement collectif ! ». 

ParLa rédaction
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