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Leclerc, radieux malgré la crise, rêve de doubler Carrefour.

Hier, nous publiions les résultats semestriels de Carrefour, en baisse de 0,7%. Son principal concurrent national, Leclerc, affiche pour sa part des résultats bien différents !

Hier, nous publiions les résultats semestriels de Carrefour, en baisse de 0,7%. Son principal concurrent national, Leclerc, affiche pour sa part des résultats bien différents ! En effet, le roi des prix bas a vu ses ventes bondir de 8,6% au premier semestre 2012 et prévoit une croissance de son chiffre d’affaires global de 6 à 7%. Le distributeur signe ainsi sa 61ème période de croissance consécutive, un record ! Et Michel-Edouard Leclerc ne compte pas s’arrêter là en déclarant : « Nous avons encore deux ou trois ans de croissance sous le pied, au moins ».

 

Au contraire, chez Carrefour on ne commente que peu voire pas du tout, et surtout on ne donne aucune prévision… Pourtant, le géant de la distribution reste bel et bien premier en termes de parts de marché, en France, avec 21,1% au 10 juin 2012 contre 18,1% pour Leclerc, selon Kantar Worldpanel.

Pour combien de temps encore ? Car Leclerc a prévu de dépasser son principal rival d’ici 2015, et le pari semble jouable au regard des résultats actuels des deux concurrents.

 

Ce qui réussit à Leclerc, c’est avant tout son image de défenseur des consommateurs, qui pratique les prix les plus bas. L’enseigne a d’ailleurs rappelé dans son communiqué que ce « positionnement sur les prix bas […] n’est pas qu’une image de communication mais une réalité ». Le distributeur n’hésite en effet pas à rogner sur ses marges pour concurrencer Carrefour, ce qui lui permet d’offrir des prix inférieurs de 4 à 5% en moyenne à ceux de son rival.

 

Comparaison prix enseignes

 

La constance de Leclerc lui profite, qu’elle soit au niveau de sa communication très agressive sur les prix ou sur la pérennité de ses dirigeants. On est loin des valses permanentes qui animent Carrefour…

Par ailleurs, le fonctionnement même de Leclerc lui est profitable : l’enseigne « bénéficie de sa structure d’adhérents qui ne raisonnent pas en retour sur investissement », explique Gilles Goldenberg, consultant indépendant. Au contraire, Carrefour doit rendre des comptes à ses actionnaires.

 

La seule force de Carrefour par rapport à son rival reste tout de même ses formats de proximité, qui enregistrent de belles performances, quand Leclerc a quelque peu délaissé ce format.

 

Source : agro-media.fr avec LSA (Jean-Noël Caussil), Reuters et AFP.

ParLa rédaction
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