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Les ex-salariés de Kerguélen attaquent Socopa pour procédure de licenciement irrégulière !

Comme le présente un article du Télégramme, dix ex-salariés de l’entreprise agroalimentaire Kerguélen se sont retrouvés le 28 septembre dernier face à leur ex-direction aux prud’hommes. Comment en est-on arrivés là ? C’est ce que rappelle l’article du Télégramme.

Comme le présente un article du Télégramme, dix ex-salariés de l’entreprise agroalimentaire Kerguélen se sont retrouvés le 28 septembre dernier face à leur ex-direction aux prud’hommes. Comment en est-on arrivés là ? C’est ce que rappelle l’article du Télégramme.

Il y a tout juste un an, en septembre 2010, le nouveau propriétaire de Socopa, à qui appartient l’usine de Kerguélen, un certain Bigard, avait annoncé la fermeture du site. Positionné à Lamballe, l’entreprise agroalimentaire Kerguélen, spécialisée dans le veau, employait 76 salariés. De manière fort surprenante, 45 d’entre eux acceptent rapidement un licenciement pour faute lourde ! Ils ne seraient cependant pas partis sans contrepartie, puisque, d’après la Socopa, ils auraient empoché l’équivalent de douze mois de salaires, soit entre 22 000 et 40 000 €. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est que les échanges entre les avocats des ex-Kerguélen et de la Socopa ont été pour le moins étranges.

Tout d’abord, Me Florence Richefou, l’avocate des ex-Kerguélen, a expliqué que les éléments contenus dans la procédure de licenciement pour faute lourde sont tous « inventés ». « Les insultes, les dysfonctionnements ne reposent sur rien ».  De son côté, la Socopa se défend en expliquant que, étant donné que le site est en vente, elle ne pouvait pas mettre en place une politique de licenciement économique. Le problème est que tout le monde sait que c’est la Cooperl qui est le repreneur. Et que la coopérative agroalimentaire devrait donc reprendre également les salariés.

Or, d’après l’avocat de Socopa, « les salariés de Kerguélen ne souhaitent pas travailler pour la Cooperl ». Cette phrase a aussitôt déclenché de vives réactions de désapprobation au sein de la salle des prud’hommes. Car la question que se pose alors tout le monde est la suivante : l’employeur actuel, Socopa, aurait-il fait pression sur son personnel pour permettre à la transaction avec la Cooperl d’aboutir au plus vite ? « Aucunement » assure l’avocat de la Socopa. Mais les salariés ne lâchent rien, et protestent en précisant qu’un plan social aurait dû être mis en place avant le licenciement économique. Ce à quoi la Socopa répond qu’ « aucun procès verbal de l’inspection du travail » n’existe. Et Me Richefou de le contester aussitôt. Selon l’avocat de la Socopa, cinq salariés qui n’ont toujours pas démissionnés serait aujourd’hui « payés à ne rien faire ».

Etant donné qu’une procédure de conciliation est désormais exclue, ce sera au jugement du 7 décembre prochain de trancher. Les ex-salariés de l’entreprise agroalimentaire Kerguélen réclament une condamnation de Socopa pour procédure de licenciement irrégulière, des indemnités de licenciement et de préavis de licenciement ainsi que des dommages et intérêts. La Socopa demande pour sa part un abandon pur et simple des réclamations des salariés.

ParLa rédaction
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