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Méfiez-vous des céréales pour petit-déjeuner !

Alors que bon nombre de parents misent sur les céréales pour équilibrer le petit-déjeuner de leurs enfants, il semblerait qu’au contraire elles soient bien plus sucrées que certains gâteaux !

Alors que bon nombre de parents misent sur les céréales pour équilibrer le petit-déjeuner de leurs enfants, il semblerait qu’au contraire elles soient bien plus sucrées que certains gâteaux ! En effet, l’organisation indépendante américaine de santé publique, Environmental Working Group (EWG), a analysé la composition de 84 paquets de céréales commercialisés aux Etats-Unis. Ils se sont ainsi aperçu que plus des trois quarts des céréales ne respectaient pas les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui préconisent un taux maximal de sucre de 10% dans les céréales.

L’association a classé les céréales américaines en fonction de leur taux de sucre, et il en ressort que le podium est occupé par :

  1. les Smacks de Kelloggs, avec 55,6% de sucre,
  2. les Coco Pops avec 51,9% de sucre,
  3. des Kelloggs avec des marshmallows commercialisés uniquement aux Etats-Unis, et comprenant 48,3% de sucre.

Une portion de 30 g de Smacks de Kelloggs représenterait 2 à 3 morceaux de sucre. Le Figaro a rapporté les propos de Serge Ahmed, directeur de recherche au CNRS : « je ne suis pas étonné par les résultats obtenus. Le plus surprenant est que les industriels appellent ces produits des céréales alors qu’il s’agit en réalité de sucreries ». Selon Le Figaro, ce type de pratique s’assimile en termes juridiques à de la tromperie sur les qualités substantielles.

 

De plus, ces céréales sont potentiellement diabétogènes. En effet, le professeur Patrick Vexiau, chef de service de diabétologie à l’hôpital Saint-Louis, explique : « chez les personnes prédisposées génétiquement, on voit apparaître un diabète de type 2 (non insulinodépendant) à partir de 15 ans. Or, il y a une trentaine d’années, on n’observait pas ce type de phénomènes, le diabète de type 2 n’existait pas avant 45 ans ».

 

Néanmoins, EWG a tenu à souligner que certaines céréales n’étaient pas aussi sucrées que celles citées, et qu’il fallait privilégier :

  • les céréales avec une liste d’ingrédients courte (ou enrichies en vitamines et minéraux),
  • les céréales à forte teneur en fibres et
  • les céréales sans sucres ajoutés ou avec peu de sucres ajoutés.

De son côté, Kellogg’s a tenu à rappeler que l’étude de l’EWG avait été réalisée aux Etats-Unis et de fait ne tenait pas compte des spécificités du marché français. En effet, la composition des céréales françaises comporte entre 2 et 13 g de sucre, autrement dit :

  • 1 bol de Coco Pops apporte moins de sucre que 2 tartines de pain avec du beurre et 30 g de confiture, soit 11 g pour Coco pops et 18 g pour 2 tartines de pain avec du beurre et de la confiture.
  • 1 bol de 30g de Smacks apporte 2 fois moins de sucre que 2 tartines de pain avec du beurre et 30 g de miel, soit 13g pour Smacks et 25g pour 2 tartines de pain avec du beurre et du miel.

De plus, selon l’enquête INCA 2 du Crédoc parue en 2008, les céréales ne contribuent qu’à hauteur de 6% aux apports journaliers totaux des enfants en sucre. Enfin, Kellogg’s a réduit de près de 16% la teneur en sucre de ses céréales aux Etats-Unis et a signé une charte d’engagement volontaire de progrès nutritionnel (en lien avec le Programme National Nutrition Santé) en France. Ainsi, depuis juillet 2011, la teneur en sucre des céréales Miel Pops, Miel Pops Cracks, Coco Pops 2 Choc’ et Chocos a baissé de 15% dans l’hexagone et une réduction de 9% en moyenne est attendue pour l’ensemble des produits Kellogg’s d’ici 2014.

ParLa rédaction
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