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Pauvreté des producteurs de cacao : pas de futur pour le chocolat

Le chocolat pourrait devenir un produit cher et de niche selon le directeur de UTZ Certified, organisme de certification de la production responsable de cacao.

Pauvreté des producteurs de cacao : pas de futur pour le chocolat
La majorité des producteurs de cacao connaissent encore une grande pauvreté. /Gates Foundation/ Flickr/

Dans les plantations de cacao, la grande pauvreté est encore monnaie courante. Cependant, les producteurs de cacao reçoivent à l’heure actuelle de plus en plus d’attention, notamment car la consommation de chocolat dans le monde ne cesse d’augmenter et que le cacao y est peu cher.

Cacao : des coûts de production trop élevés

Pour ces producteurs cependant, le coût de production du cacao est relativement élevé. Et l’impact environnemental est également non négligeable. Et cela, sans compter l’érosion des sols et la déforestation qui posent également problème pour la mise en place d’une production durable de cacao.
« Le fait que les fondamentaux de la chaîne de production du cacao soient instables font globalement consensus », estime Han De Groot, directeur de UTZ Certified, organisme de certification de la production responsable de cacao. « Pour certains, la situation est claire : il ne peut y avoir de futur sur un secteur reposant sur un très faible rendement économique, une dégradation environnementale et sur le travail des enfants. »

Pauvreté des producteurs malgré l’action des industriels

Les grands groupes tels Nestlé ou Mars ont pourtant beaucoup investi pour développer le secteur de la production de cacao. Les industriels ont également mis en place de nombreux programme pour lutter contre le travail des enfants, notamment via l‘International Cocoa Initiative. Mais l’impact est-il réel, s’interroge Han De Groot sur Food Navigator. Et sa réponse est pour le moins nuancée.
Les producteurs certifiés bénéficient effectivement d’une formation, ce qui leur permet d’accroître leur rendement. Le nombre de coopératives est en hausse et leurs membres reçoivent de revenus plus élevés. Cependant, la pauvreté est toujours là, explique-t-il.
« Dans certains villages, il n’y a aucune école. Les routes pour se rendre au marché, parfois inexistantes. Beaucoup de jeunes choisissent d ‘aller chercher un avenir meilleur dans les villes. Développer la production durable est un pari gagnant-gagnant pour les producteurs et les industriels. »

ParLa rédaction
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