Protéines végétales : Le GEPV conteste l’enquête du CLCV
«Alimentation : que valent les produits végétariens et vegan ? », telle était l’enquête menée par le CLCV (Association Consommation Logement Cadre de Vie) dont les résultats sur les produits d’origine végétale ont été publiés le lundi 28 septembre dernier. Des résultats que contestent le GEPV (Groupe d’étude et de Promotion des Protéines Végétales), qui scrute depuis 1989 les produits …
«Alimentation : que valent les produits végétariens et vegan ? », telle était l’enquête menée par le CLCV (Association Consommation Logement Cadre de Vie) dont les résultats sur les produits d’origine végétale ont été publiés le lundi 28 septembre dernier. Des résultats que contestent le GEPV (Groupe d’étude et de Promotion des Protéines Végétales), qui scrute depuis 1989 les produits alimentaires contenant des protéines végétales. Dans un droit de réponse, le GEPV revient sur cette étude.
La première conclusion de cette étude est que les produits d’origine végétale sont des produits de grande qualité nutritionnelle : 83% des produits étudiés ont un nutri-score A ou B et aucun nutri-score E n’est à constater. «Si seuls 18% des produits affichent ce nutri-score, ce n’est donc pas par volonté de dissimulation. Pour rappel, l’affichage du nutri-score reste à ce jour à l’initiative des industriels» précise le GEPV.
Ces résultats corroborent le ressenti des consommateurs français vis-à-vis des protéines végétales : selon le baromètre GEPV-Protéines France publié le 17 septembre 2020, 92% des Français pensent que ce sont des produits bons pour la santé et 73 % que ce sont des produits de bonne qualité (soit respectivement +4.5% et +12% par rapport à 2018). Et pour la première fois, les protéines végétales sont perçues comme étant de meilleure qualité que les protéines animales.
La composition des produits remise en cause
En ce qui concerne la composition des produits, le CLCV regrette que «plus de la moitié des produits [soient] principalement composés…d’eau ! Les ingrédients d’origine végétale ne représentent en moyenne que 39 % du produit». Pour le GPEV, c’est «méconnaître un fait très simple : les protéines végétales sont en réalité des farines (de pois, de soja, de fèves ou de lupin, par exemple) qui doivent nécessairement être réhydratées pour former des produits alimentaires. D’ailleurs, la viande elle-même est principalement constituée d’eau, ainsi que notre corps, à 70% !».
Une autre critique du CLCV concerne la présence de graisses dans ces produits. «C’est oublier que les lipides sont aussi indispensables que les protéines pour notre santé. Pour un produit de bonne qualité nutritionnelle, c’est avant tout la qualité des matières grasses qu’il faut rechercher, en particulier les lipides d’origine végétale riches en oméga 3. L’apport en protéines végétales est souvent associé à une augmentation de la teneur en fibre de la denrée, ainsi qu’à une diminution de la teneur en acides gras saturés» indique dans son droit de réponse le GEPV.
Quant aux additifs, présents dans 8 produits sur 10 étudiés par le CLCV, ils sont utilisés pour des fonctionnalités particulières, en particulier pour donne une texture agréable. Le GEPV rappelle qu’ils ne sont pas plus présents dans les produits d’origine végétale que dans les autres produits alimentaires et qu’ils ne sont pas mauvais pour la santé. Le groupe d’étude précise que tous ces additifs répondent aux normes strictes de l’EFSA, l’Agence européenne de sécurité des aliments.
Insufissance de l’origine des produits
Dans son enquête, le CLCV a également regretté un affichage insuffisant de l’origine des produits : seul un produit sur 3 présenterait une mention liée à son origine. Pour Hubert Bocquelet, le président du GEPV : « c’est un point sur lequel il y a une transition rapide et profonde. Les industriels ont compris que le Made in France avait de plus en plus d’importance pour le consommateur. D’ailleurs, quand on regarde les derniers projets importants de développement des protéines végétales, on a souvent du 100 % origine France, comme l’usine de transformation du colza du groupe Avril basée à Dieppe».
Le GEPV regrette également que l’enquête du CLCV se soit limitée aux « produits panés », aux « imitations viande » et aux « galettes végétales ». En effet, les protéines végétales sont aujourd’hui présentes dans tous les rayons alimentaires. Et il ne s’agit pas toujours de produits végétariens ou vegan, car une nouvelle tendance se dessine pour des produits associant des protéines animales et végétales, par exemple en fromagerie ou en charcuterie. Selon le dernier baromètre du GEPV, le top 3 des produits les plus fréquemment consommés concerne les « steaks » (77 %), les « desserts » (61 %) et les « boissons » (60 %).
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