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Qui achètera Les Salins du Midi ?

Les fonds Chequers et Abénex, qui détiennent Les Salins du Midi (qui produit le sel La Baleine), ont décidé de mettre en vente l’entreprise. Celle-ci existe depuis 156 ans et emploie 1500 salariés dans le monde. Elle possède plus de la moitié des parts de marché du sel en France.

Les fonds Chequers et Abénex, qui détiennent Les Salins du Midi (qui produit le sel La Baleine), ont décidé de mettre en vente l’entreprise. Celle-ci existe depuis 156 ans et emploie 1500 salariés dans le monde. Elle possède plus de la moitié des parts de marché du sel en France. Les Salins du Midi étaient valorisés 300 M€ en 2004 et ont depuis vu leur chiffre d’affaires progresser de 7%, à 294 M€, et leur résultat brut d’exploitation quasiment doubler. La société produit du sel alimentaire, mais ce marché est en recul. Elle approvisionne aussi les industriels pour l’adoucissement et la désinfection des eaux et produit du sel de déneigement routier, activités qui représentent le gros du chiffre d’affaires (respectivement 42% et 33%).

Du côté des employés français, la colère gronde. En effet, l’entreprise est pénalisée par des baisses de production et des négociations au point mort. La direction avait été contrainte d’abandonner un plan social portant sur 144 postes en France suite au jugement du tribunal de Nîmes en janvier 2012, mais cela n’a pas suffi à rassurer les syndicats.

 

Les deux fonds propriétaires  ont mandaté la banque d’affaires Lazard pour « amorcer le processus de vente » du groupe salinier. A priori, les potentiels repreneurs se situent du côté des concurrents des Salins. Le marché du sel est très fermé : moins de quinze sociétés se partagent le marché européen. Mais le principal atout de la marque à La Baleine, qui devrait attirer de potentiels repreneurs, est son positionnement en Europe. En effet, Les Salins du Midi sont présents en Espagne, en Italie, en Grande-Bretagne, en Irlande, au Danemark, en Norvège, en Islande et dans Les balkans. Mais ils ont aussi investi l’Afrique, en établissant un site en Tunisie et un autre au Sénégal. Ils peuvent ainsi fournir les pays de l’Afrique de l’Ouest. Les Echos citent un proche du sujet, qui affirme que : « Cette position peut intéresser les acteurs qui ont une vision mondiale du sel, ainsi que les industriels qui cherchent des capacités de stockage, les mines de sel, très étanches, pouvant accueillir des stocks d’hydrocarbures ou même des déchets ».

 

Source : agro-media.fr avec AFP et Les Echos (Anne Drif).

ParLa rédaction
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