Relations fournisseurs-distributeurs, toujours dans le brouillard.
Les relations fournisseurs-distributeurs devaient être profondément modifiées par la LME, Loi de Modernisation de l’Economie, promulguée en août 2008. En effet, elle leur permet véritablement de négocier les tarifs, dans un double objectif : en finir avec les fameuses « marges arrières », qui ne sont ni plus ni moins que des rétro-commissions
Les relations fournisseurs-distributeurs devaient être profondément modifiées par la LME, Loi de Modernisation de l’Economie, promulguée en août 2008. En effet, elle leur permet véritablement de négocier les tarifs, dans un double objectif : en finir avec les fameuses « marges arrières », qui ne sont ni plus ni moins que des rétro-commissions versées par les fournisseurs aux distributeurs, et favoriser la concurrence pour faire bénéficier au consommateur des baisses de prix. Or, il semble bien qu’un réel besoin de clarification soit toujours d’actualité, trois ans après la mise en place de la LME.
La notion de « déséquilibre significatif » est notamment au cœur du débat. Introduite par la LME, elle n’y est cependant pas définie, le gouvernement s’étant reposé sur la jurisprudence pour éclaircir ce principe.
Quoi qu’il en soit, on dénombre actuellement neuf distributeurs assignés en justice, tous pour des clauses décelées par la DGCCRF et présumées abusives. Depuis 2009, date de ces assignations, on a pu assister à un véritable feuilleton à rebondissements. En effet, rapidement, les distributeurs ont fait appel au Conseil constitutionnel pour trancher sur ces assignations. Bien entendu, cela a automatiquement gelé le processus. Et en janvier puis en mai 2011, le Conseil a successivement validé la notion de déséquilibre significatif rejetée par les distributeurs, avant de reconnaître également à l’Etat le droit de poursuivre les distributeurs au nom de leurs fournisseurs. Pour ce deuxième avis des Sages, le Conseil a estimé que les fournisseurs ne pouvaient pas attaquer eux-mêmes les distributeurs, sous peine d’être évincés des rayons. Nous vous en parlions récemment, Auchan (et Castorama), deux des neufs assignés, ont déjà payé une forte amende.
C’est dans ce contexte, fort imprécis donc, que distributeurs et fournisseurs s’apprêtent à négocier les contrats annuels qui encadreront leurs relations pour l’année à venir. De nombreux sujets sont au cœur de ces négociations, conformément à la LME voulue par Hervé Novelli, ancien Secrétaire d’Etat au Commerce : tarifs, modalités de livraison, pénalités, etc.
Une question agite cependant le secteur : toutes les clauses négociées seront-elles rendues caduques par les jugements qui tomberont pour les autres distributeurs assignés ? Serge Papin, patron de Système U, et Michel-Edouard Leclerc, patron de l’enseigne éponyme, ont des solutions différentes au problème :
- le premier propose que la DGCCRF soit témoin de chaque signature de contrat,
- quand le deuxième annonce qu’il demandera aux fournisseurs de s’engager lors de la signature des contrats à la soutenir si le gouvernement venait à attaquer les textes en justice.
Dans le cadre de la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, la France s’est fixé comme objectifs de …
Dans le cadre de ses engagements en faveur d’emballages circulaires, Mars Wrigley France lance un projet pilote d’éco-conception de son pochon M&M’s Choco …
Verrerie : O-I Glass va investir 65 millions de dollars dans l’électrification et la décarbonisation de son usine de Veauche, en France
O-I Glass prévoit d’investir environ 65 millions de dollars dans l’électrification et la décarbonation de son usine de Veauche, en France. En tant …
L’Auvergne-Rhône-Alpes, au cœur de l’industrie 4.0 et des défis de demain
L’Auvergne-Rhône-Alpes est un véritable moteur industriel de la France. Cette région s’apprête à accueillir du 19 au 21 novembre 2024 la 6ᵉ édition …
Nestlé, Danone, Tyson Foods, Unielver, Cargill, Kelogg’s et leurs mesures d’ingénierie pour assurer la sécurité alimentaire
L’ingénierie agroalimentaire joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire en améliorant l’efficacité des processus industriels tout en réduisant les impacts environnementaux. Les …
L’exportation agricole et agroalimentaire revêt une importance majeure pour l’économie française. Si la France a été historiquement une puissance exportatrice dans ces secteurs, …
L’industrie agroalimentaire fait face à des exigences de plus en plus strictes en matière de sécurité alimentaire, en particulier dans la gestion des …
Bio : Vers une amélioration du marché français ?
Le Salon Natexpo 2024, qui s’est tenu récemment à Lyon, a marqué un tournant significatif pour le marché biologique en France. Cet événement, …
30 livres blancs incontournables pour l’industrie agroalimentaire en 2024
L’industrie agroalimentaire se trouve aujourd’hui à un carrefour crucial, où l’innovation technologique, les défis environnementaux, et les nouvelles attentes des consommateurs façonnent un …
ERP / SaaS : Quel logiciel choisir pour mon entreprise du secteur agroalimentaire ?
Lorsque vous envisagez de digitaliser votre entreprise du secteur agroalimentaire, choisir entre le Software as a Service (SaaS) et un système ERP (Enterprise …