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Vers une traversée du désert ?

La sécheresse inquiète de plus en plus les entreprises agroalimentaires. Les usines de fruits et légumes, climato-sensibles, sont particulièrement attentives à l’évolution des températures. Les cultures ont deux à trois semaines d’avance, précipitant ainsi les dates de semis et récoltes. Le manque d’eau est à craindre

La sécheresse inquiète de plus en plus les entreprises agroalimentaires. Les usines de fruits et légumes, climato-sensibles, sont particulièrement attentives à l’évolution des températures. Les cultures ont deux à trois semaines d’avance, précipitant ainsi les dates de semis et récoltes. Le manque d’eau est à craindre notamment pour les zones non irriguées où poussent par exemple le blé et le colza. D’après Valérie Gadon, analyste financière chez Groupama Asset Management, les prévisionnistes agricoles « tablent encore sur un surplus pour les récoltes 2011 ». Les industriels craignent néanmoins de devoir détruire certaines productions au champ s’ils n’ont pas le temps nécessaire pour assurer des débouchés à leurs produits. Ainsi, le directeur France de Florette explique qu’à « 15°C, on peut laisser la salade 4 jours au champ, le temps de trouver des débouchés. A 25°C, on a un jour pour récolter, conditionner et vendre ».

De son côté, Xavier Beulin, président de la FNSEA, a suggéré vendredi 13 mai 2011 la création de « zones de stockage » de l’eau pendant l’hiver afin de la réutiliser lors des périodes de sécheresse. Le syndicat avait annoncé mercredi 11 mai 2011 la création d’un groupe de travail chargé de réfléchir à la mise en place de réserves, présidé par Jean-Luc Capes, responsable de la FDSEA des Landes.

ParLa rédaction
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