Volaille : BD France inaugure son nouvel outil de production doté des dernières technologies du secteur
Quelque 70 ans séparent les premières fondations de l’entreprise Goasduff de son site de production inauguré début septembre à Plabennec. Un nouveau cap pour le couvoir, siège du groupe BD France depuis 2017, qui participe à la consolidation de la filière avicole française. Doté des dernières technologies du secteur, il répond aux exigences croissantes en matière de biosécurité, de …
Quelque 70 ans séparent les premières fondations de l’entreprise Goasduff de son site de production inauguré début septembre à Plabennec. Un nouveau cap pour le couvoir, siège du groupe BD France depuis 2017, qui participe à la consolidation de la filière avicole française. Doté des dernières technologies du secteur, il répond aux exigences croissantes en matière de biosécurité, de bien-être animal et d’amélioration des conditions de travail. L’importation de volaille représente plus de 50% de la consommation en France. La défense de la souveraineté alimentaire, au plus près des besoins des éleveurs et des consommateurs, est l’un des défis que BD France entend relever avec ses partenaires, tout en préservant le caractère familial de l’entreprise et ses valeurs : qualité, simplicité, proximité. En 2017, un cap est franchi avec la vente des outils de production à deux accouveurs européens. Le regroupement familial belge Belgabroed s’associe à la coopérative danoise DanHatch pour créer BD France cette même année avec son siège social dans le Finistère à Plabennec (29).
“Depuis 2019, sous l’impulsion des nouveaux actionnaires, le couvoir des Ets Goasduff à Plabennec a fait l’objet d’une extension, de nombreuses modifications et rénovations des bâtiments ainsi qu’une modernisation des équipements » précise Loïc Goasduff, Directeur général de BD France. Le groupe BD France compte désormais 265 collaborateurs répartis dans les élevages internes et les 6 couvoirs : à Plabennec (siège social, 29), Caro (56), Saint-Marcellin (38), Varades (44), Amilly (45) et Saint-Hilaire-de-Loulay (85). BD France travaille avec 100 éleveurs situés à proximité de ses couvoirs en Bretagne et Pays-de-la-Loire.
Un investissement de 16 millions d’euros, vitrine de l’évolution du métier d’accouveur
La rénovation du site de Plabennec s’est faite progressivement par une succession de modifications et de mises en service à partir de 2019. Le phasage a suivi le processus du couvoir : extension de la zone d’incubation (2019-2020), nouvelle ligne de transfert de chariots, de mirage et d’un dispositif de vaccination dans l’œuf, Inovo (2020-2021), nouveaux éclosoirs (2022) et accueil du personnel (2021-2023). «Il s’agit d’une logique d’investissement à long terme pour doter la filière Française d’outils performants avec les dernières innovations technologiques qui répondent aux enjeux sanitaires et sociétaux. La problématique majeure a été de mener les travaux tout en continuant notre production, un vrai défi porté par Pierre Goasduff pendant 4 années » relève Loïc Goasduff.
Un suivi des consommations optimal
Avec davantage de capteurs et de données enregistrées, l’ensemble représente une nouvelle approche des savoir-faire en termes d’efficience et de qualité. Le suivi est désormais réalisé en temps réel et individualisé : les paramètres que sont la température et l’hygrométrie en phase d’incubation, auxquels s’ajoutent la mesure du CO2 et la gestion de la ventilation en phase d’éclosion, sont minutieusement contrôlés pour répondre au plus près des besoins des futurs poussins afin de leur assurer une naissance optimale. « Nous sommes passés de l’ère de la clé plate et du marteau à celle du PC et du tournevis plat pour les réglages de précision avec désormais l’ensemble des équipements connectés», illustre Gaël Le Roux, Responsable du couvoir.
La maîtrise des énergies et des consommations est un enjeu majeur pour un couvoir. Suivant les stades du développement du futur poussin, le besoin en chaleur est très important et la capacité à stabiliser cette température via de la régulation est primordiale. Dès le début du projet le choix des équipements a été porté sur les outils alliant : optimisation des consommations, praticité de fonctionnement, de lavage et de maintenabilité.
De meilleures conditions de travail et une évolution des compétences
Si les méthodes de travail sont très strictes en matière de sécurité sanitaire, les nouvelles installations sont toutes guidées par une rigueur extrême en matière de biosécurité et de traçabilité. Les nouveaux équipements apportent davantage d’ergonomie et l’automatisation permet d’éviter les tâches manuelles répétitives et les charges lourdes. Une automatisation qui ne supprime pas de postes de travail mais les fait évoluer. Les équipes ont été accompagnées dans la « prise en main » des nouvelles installations par les services dédiés des fabricants et des services vétérinaires pour le volet biosécurité. Au-delà des machines, les espaces du personnel, vestiaires avec douches individuelles et salles de pause ont également été rénovés et aménagés avec soin. « Il ne faut pas oublier que le métier exige d’être en poste très tôt, pour certains dès 4h du matin. Le bien-être au travail est primordial ».
De nouveaux équipements en termes de qualité et de bien-être animal
La mise en place d’une nouvelle mireuse permet désormais la détection des œufs dits « clairs », non fécondés, ainsi que la recherche des embryons non viables. Les œufs introduits dans les éclosoirs sont 100 % fertiles. Cet outil permet de définir avec une meilleure précision et de garantir des conditions et une qualité optimales pour les futures éclosions.
Enfin, la vaccination, la prise en charge au couvoir lors du transfert des œufs des salles d’incubation vers les salles d’éclosion, garantit une meilleure santé dès les premiers jours d’élevage et moins de stress lié aux injections réalisées directement sur l’animal. C’est aussi un gain de temps et moins de problématiques de prophylaxie pour l’éleveur.
Le métier d’accouveur commence en élevage avec des poussins reçus des sélectionneurs, élevés pendant une première étape de 21 semaines dans des poussinières puis un second cycle de 45 semaines en élevages de reproducteurs. « Ce sont les œufs issus de cette seconde période en production que nous incubons et faisons éclore dans nos couvoirs. La qualité du poussin que nous livrons dépend en grande partie des œufs que nous incubons » explique Nicolas Lecuit, Directeur commercial. Cet impératif de qualité s’applique aussi au relationnel entre l’éleveur, le technicien et le couvoir dans un métier aux cycles de production longs et qui fait appel à une rigueur au quotidien dans le suivi du cheptel.
La reconquête des parts de marché prises par l’importation
L’épidémie de grippe aviaire a fortement marqué le secteur. Grâce à la mutualisation des surfaces d’élevages, de méthodes standardisées et un planning centralisé, BD France a pu répondre aux besoins de ses clients. Ces évènements ont confirmé l’intérêt de son modèle basé sur un maillage du territoire tout en s’appuyant sur une réactivité de l’ensemble de ses équipes. Le défi majeur est la reconquête des parts de marché prises par l’importation (50% de la consommation) depuis plusieurs années ; un retard accentué depuis les épidémies successives de grippe aviaire. « Alors que la viande blanche est plus que jamais plébiscitée par les Français, la part de la production française n’a, à l’inverse, jamais été aussi faible par rapport à notre besoin de consommation. » rappelle Loïc Goasduff. « Il faut, pour cela, pérenniser nos élevages, conserver nos éleveurs, préserver les capacités d’investissement pour continuer à moderniser les couvoirs. ». Les Ets Goasduff sont en quelque sorte une référence pour tous les autres sites de BD France dans les technologies mises en œuvre et le partage des bonnes pratiques. « Notre objectif est d’associer qualité, spécificité française et compétitivité » affirme le Directeur général de BD France.
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