La RSE, moteur d’innovations pour les entreprises du secteur agri-agroalimentaire ?
KPMG, Valorial, Agri Sud-Ouest Innovation viennent de publier la troisième édition du baromètre de l’innovation agri-agroalimentaire. Basé sur des données issues d’entretiens et d’enquêtes menés auprès de 155 entreprises agricoles et agroalimentaires, ce baromètre revient sur l’impact de la RSE sur les processus d’innovation et démontre entre autres que la maturité du secteur agri-agroalimentaire vis-à-vis de la RSE se …
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KPMG, Valorial, Agri Sud-Ouest Innovation viennent de publier la troisième édition du baromètre de l’innovation agri-agroalimentaire. Basé sur des données issues d’entretiens et d’enquêtes menés auprès de 155 entreprises agricoles et agroalimentaires, ce baromètre revient sur l’impact de la RSE sur les processus d’innovation et démontre entre autres que la maturité du secteur agri-agroalimentaire vis-à-vis de la RSE se consolide, notamment en matière de partage de la valeur et de prise en compte des enjeux environnementaux. Il apparait que pour 3 entreprises sur 4, les démarches RSE impactent les processus d’innovation ; que l’intégration de la RSE au processus d’innovation favorise le collectif, aussi bien au sein des organisations, qu’avec les parties prenantes externes des entreprises. Enfin, le baromètre montre que la mise en place de projets de R&I, en lien avec une politique RSE, engendre a priori un réel retour sur investissement mais celui-ci reste difficile à quantifier.
«Ce troisième baromètre démontre un engagement massif et plutôt récent des entreprises agri-alimentaires dans des démarches de RSE. Il vient clairement influencer les processus et démarches d’innovation dans ces entreprises, lesquels sont en cours de réadaptation pour un meilleur impact environnemental, social et sociétal. Le « innover mieux » et le « innover avec » prennent clairement le pas sur le « innover plus », suggérant la mise en place de nouveaux indicateurs de pilotage », commente Jean-Luc Perrot, Directeur de Valorial.
«Ce baromètre confirme une forte impulsion des démarches RSE par le secteur de l’agri-agroalimentaire, qui se traduit par des actions concrètes autour de sourcings locaux, d’achats responsables, de valorisation des déchets, de décarbonation, de gestion de l’eau, d’économie d’énergie ou encore de soutien aux producteurs. Nous sommes au début d’un cycle d’évolution où la RSE est encore perçue par le consommateur comme un élément de réassurance pour déclencher son acte d’achat. Dans le même temps, les dirigeants voient plus loin, conscients du rôle à jouer du secteur agroalimentaire face aux défis mondiaux et poussés par de nouvelles aspirations sociétales, par les pouvoirs publics, leurs salariés et les investisseurs. Pour tous ces champions de l’agri-agroalimentaire qui accélèrent leur transition RSE, « l’innovation » va représenter une opportunité majeure de faire un « bond en avant » vers un modèle plus durable », conclut Wolfgang Legoff, Associé chez KPMG en France.
La RSE, une tendance de fond
Les entreprises augmentent leurs investissements dans leur responsabilité sociétale et environnementale (RSE), pour répondre aux enjeux de transition écologique et économique. La RSE apparait aujourd’hui comme une véritable tendance de fond. «Il s’agit pour les entreprises d’intégrer leurs risques et opportunités à dimension environnementale, sociale et sociétale à leurs activités et leurs relations avec les parties prenantes. Les entreprises qui s’engagent à la mettre en place vont donc intégrer, de façon volontaire, ces dimensions au-delà du cadre légal qui leur est imposé. Elle consiste à passer d’une vision défensive réglementaire à une approche globale en intégrant la RSE au cœur du modèle d’affaires. A partir de la prise de conscience de la nécessité de rendre durable leur activité, les entreprises glissent vers la notion de responsabilité de leurs actions. La RSE est ainsi une vision à long-terme, dont les grands enjeux se regroupent en 3 piliers, environnemental, social et sociétal. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable», explique cette enquête.
Quelle maturité en matière de RSE pour les acteurs de l’agri-agroalimentaire?
Toujours d’après cette enquête, la RSE commence à être très bien prise en compte par les acteurs du secteur de l’agri-agroalimentaire, de nombreuses démarches étant déjà formalisées : elles concernent principalement le partage de la valeur (un axe de travail pour 28% du panel qualitatif et 66% du panel quantitatif) et la durabilité (pour 50% du panel qualitatif).
Les entreprises agricoles et agroalimentaires se déclarent ainsi matures dans la formalisation de leur démarche RSE. La majeure partie des entreprises agricoles et agroalimentaires déclarent que leurs engagements dans des démarches RSE sont relativement récents (-3/4 ans), cette relative jeunesse est largement compensée par l’intensité qui y est mise. 45% des entreprises du panel reconnaissent ainsi que si leur engagement est récent, il est ferme et résolu. Néanmoins, l’intensité de cet engagement varie selon les sujets : les enjeux environnementaux sont bien pris en compte, 85% des entreprises interrogées ayant structuré et engagé des actions. Le pilier environnemental est donc traité avec un niveau d’intensité fort. L’enjeu sur l’engagement dans l’environnement est double : réduire ses impacts tout en mettant en place des actions pouvant potentiellement entraîner des économies.
La même proportion d’entreprises est mobilisée sur les enjeux sociaux mais de nombreuses actions relèvent du cadre règlementaire. Quant à l’aspect sociétal, si la structuration est moins avancée (77% des entreprises mobilisées), le pilier social est également traité de façon intense (mais avec beaucoup d’actions relevant du règlementaire). La structuration est en construction sur le sujet sociétal.
Une lever d’action pour une innovation à impact
Pour la majorité des entreprises interrogées (3 sur 4), les démarches RSE impactent les processus d’innovation. Ce lien entre innovation et RSE est d’autant plus concret que, parmi les 44% d’entreprises pour qui la RSE n’a pas d’impact sur les processus d’innovation, 26% déclarent que c’est justement parce que leurs processus d’innovation ont toujours établi des ponts avec la RSE.
«L’impact de la RSE se traduit de différentes façons. Il intervient en amont des projets, puis dans leur conception et leur déploiement opérationnel : grille de lecture efficace, la RSE permet de filtrer les propositions et d’innover en matière de responsabilité. C’est aux stades du développement et de l’industrialisation, cependant, que l’impact de la RSE est plus mitigé : 59% des entreprises du panel admettent que la RSE génère une complexité supplémentaire à ces moments du processus. Cette complexité se retrouve également dans la nature des projets : pour 73% du panel, l’intégration de la RSE donne lieu à des projets plus ambitieux et plus complexes à déployer et pour 8 répondants sur 10, cela engendre des coûts et investissements supplémentaires. L’impact de la RSE, dans son ensemble, reste prometteur mais non démontré. Si 83% des sondés estiment que le retour sur investissement est au rendez-vous, ils sont seulement 10% à pouvoir l’objectiver aux moyens d’indicateurs formalisés», dévoile le baromètre.
Innover de façon durable
Par ailleurs, la RSE concerne évidemment l’intégralité de la chaîne de valeur. Son intégration aux processus d’innovation a un impact positif sur les parties prenantes de l’entreprise : pour 82% du panel, l’intégration des démarches RSE aux projets d’innovation engendre une attention plus forte aux parties prenantes externes. Les principaux acteurs concernés sont les agriculteurs, les fournisseurs et les distributeurs. Cette approche holistique de l’agri-agroalimentaire replace l’agriculture au cœur des synergies du secteur, ce qui participe à la (re)création du lien et du sens. La RSE favorise par ailleurs le collectif en interne : pour 46% des répondants, l’intégration de la RSE dans l’innovation contribue aux synergies entre les services.
De véritables impacts sur les processus d’innovation pour 3 entreprises sur 4
L’innovation drivée par la RSE a plutôt tendance à faciliter la genèse des idées et le choix des concepts mais à complexifier la phase de développement et d’industrialisation. Les axes de travail pour les projets d’innovation teintés de RSE sont nombreux avec les parties prenantes. Il est acquis que certains sujets ne peuvent être traités seuls (sourcing local, valorisation des co-produits, réduction des gaz à effet de serre, gestion de l’eau…).
La RSE intégrée dans l’innovation engendre une inclusion des parties prenantes plus forte. L’amont est la 1ère partie prenante impliquée dans les projets d’innovation des IAA. Cela s’explique notamment par le fait que l’amont représente une grande majorité du bilan carbone d’un produit transformé.
L’intégration de la RSE dans les projets d’innovation engendre alors des projets plus complexes (plus ambitieux, plus long, impliquant plus de parties prenantes…). La réussite de cette approche systémique nécessite de l’innovation organisationnelle pour faire évoluer ses pratiques.
La mise en place de projets d’innovation drivés par la RSE engendre des CAPEX et OPEX additionnels. Ces derniers sont compensés a priori par un retour sur investissement qui reste difficile à quantifier pour 90 % des sondés. Pour ceux là et pour tous les autres, la performance RSE sera rendu tangible à travers le déploiement d’indicateurs extra financiers, dès la mise en application des nouvelles exigences de reporting CSRD à compter de 2024.
Niveau de maturité RSE
4 niveaux de maturité ont été observées, allant de la simple mise en conformité règlementaire jusqu’à l’intégration de la RSE comme pilier stratégique et de développement de l’entreprise : Conformité, gestion des risques, durabilité, valeur partagée. Parmi les entreprises rencontrées, la majorité a formalisé, ou est en train de formaliser, sa démarche RSE. Lorsqu’on les interroge sur le niveau d’importance de la RSE pour elles, toutes indiquent que c’est un sujet clé.
De l’étude qualitative, il ressort que plus de 3⁄4 des entreprises interrogées se positionnent sur un niveau de maturité situé en « Durabilité » (50 %) et « Valeur partagée » (28 %). Une position qu’atteste la mise en place d’actions volontaires pour limiter leurs impacts négatifs et augmenter les impacts positifs.
Lorsque le niveau de maturité « Valeur partagée » est explicité dans la discussion, beaucoup indiquent ne pas en être encore là, notamment sur la partie « co-construction de la stratégie de l’entreprise avec l’ensemble des ses parties prenantes ». Atteindre ce niveau est souhaité et les entreprises interviewées constatent devoir réaliser des efforts supplémentaires pour y arriver.
L’étude quantitative, vient corroborer cette large proportion d’entreprises au stade de maturité « Durabilité » et « Valeur partagée » avec 90 % des répondants. La proportion d’entreprises se déclarant au stade « Valeur partagée » est beaucoup plus importante lors de l’étude quantitative que qualitative (66 % vs 28 %). Cela est très certainement dû à l’échantillon choisi parmi les adhérents des pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Valorial : des entreprises plutôt innovantes et/ou engagées sur la RSE. Cela peut s’expliquer également par l’absence d’illustration directe des niveaux de maturité « valeur partagée », contrairement au qualitatif. Durabilité et valeur partagée sont ainsi les niveaux dans lesquels les entreprises rencontrées, de l’agriculture et l’agroalimentaire, se retrouvent le mieux.
Chaque étape nécessite l’adhésion et l’engagement de l’ensemble des parties prenantes internes de son entreprise, ainsi que de l’organisation, pour arriver à faire de la RSE son modèle d’affaire. Près d’1 entreprise sur 2 récemment et intensément engagée en RSE. Les échanges ont permis de déceler 4 types de profils engagés dans la RSE : L’analyse des entreprises agricoles et agro-alimentaires selon l’ancienneté et l’intensité mise dans l’engagement RSE fait ressortir que l’engagement récent dans des démarches RSE est largement compensé par l’intensité mise dans l’engagement. En effet, si la majeure partie des entreprises agricoles et agroalimentaires déclarent que leurs engagements dans des démarches RSE sont relativement récents (-3/4 ans), cette relative jeunesse est largement compensée par l’intensité qui y est mise pour beaucoup d’entre elles : ceux que nous avons baptisés « les boostés récents ».
Cette typologie confirme un mouvement de fond, traduisant cette volonté tant d’adaptation que d’an- ticipation de ce secteur agricole et agroalimentaire, particulièrement exposé aux transitions environne- mentales et sociales.
L’intensité de l’engagement des entreprises agri- coles et agroalimentaires rencontrées dans la RSE a permis d’engager la discussion sur l’impact de ces démarches RSE sur l’innovation. Si les entreprises avaient été peu engagées en RSE, il n’aurait pas été possible de mesurer l’impact de leurs démarches RSE sur l’innovation.
20 % manquent de recul pour s’exprimer sur l’impact de la RSE
La RSE complexifie souvent la phase de développement et d’industrialisation. L’intégration de la RSE, et plus principalement des préoccupations environnementales, impacte le processus d’innovation au stade du développement et d’industrial- isation. La RSE remet en cause les formulations produits, invite à repenser certains process bien installés, nécessite l’acquisition de machines pour un parc industriel moins énergivore, repense le packaging, revoit les logiques d’approvisionnements, pousse à collaborer avec de nou- veaux acteurs, etc. En se posant la question de l’impact de leurs activités, celles-ci sont décortiquées pour être le plus neutre possible.
Globalement, 59 % des acteurs rencontrés partagent le fait que la RSE génère de la complexité supplémentaire sur cette phase d’innovation. Pour 40 % d’entre eux, cette complexité est globalement maîtrisée. Elle les bouscule mais ils s’en arrangent et la gèrent de façon satisfaisante. Pour 20 % d’entre eux, c’est difficile à maîtriser.
La RSE, une nouvelle contrainte d’innovation?
En phase de développement et d’industrialisation, les sujets peuvent être très techniques (ex : passer du plastique à la fibre cellulosique en travaillant sur la fonctionnalité). La RSE devient alors une nouvelle contrainte d’innovation, et de nombreux acteurs de l’agri et l’agroalimentaire font de cette contrainte une nouvelle force.
C’est sur la phase de mise en marché que le manque de recul se fait le plus ressentir (33 %). Pour 24 % le maintien des ventes est bien là, pour 22 % la RSE a même permis de développer des ventes et la valeur économique, soit quasiment la moitié. Pour 21 % il n’y a pas de valeur économique supplémentaire et significative, et bonne nouvelle, il n’y a pas de dégradation des ventes et de la valeur économique !
Dans 1 cas sur 2, il est estimé que les innovations inscrites dans un cadre RSE génè- rent de la valeur économique renouvelée ou supplémentaire. Les autres manquent de recul pour répondre. « Les échanges avec les entreprises agricoles et agroalimentaires nous ont permis d’observer que l’innovation se déplace à l’extérieur de l’usine et de la R&D » souligne l’enquête.
Pour la grande majorité des entreprises agri-agroalimentaires rencontrées (82 %), l’intégration des démarches RSE dans les projets d’innovation engendre une attention plus forte vers des parties prenantes extérieures à l’entreprise. Les agriculteurs ressortent largement en tête des parties prenantes impliquées dans les démarches d’innovation. Cela s’explique par le fait que l’amont représente une grande majorité du bilan carbone d’un produit transformé. En effet, pour un industriel, environ 70 à 80 % de son bilan carbone est en amont.
Le bilan carbone est ainsi le 1er vecteur de cette excentration de l’innovation à l’extérieur de l’entreprise et de la R&D. Les problématiques vont tourner autour de la réduction du méthane entérique, le bien-être animal, l’utilisation de produits phytosanitaires, les conditions d’approvisionnements, la provenance géographique des matières premières, etc…
Pour les fournisseurs, notamment ceux liés à l’emballage, le sujet est majeur, notamment pour l’impact environnemental des emballages. Biosourcés, réutilisables, recyclables, ils sont au centre des préoccupations avec un contexte réglementaire en perpétuelle évolution. Pour les acteurs de la distribution, l’objectif majeur des industriels est de trouver un débouché commercial à leur produit, de répondre aux cahiers des charges des distributeurs pour pouvoir être référencé. Les distributeurs s’engagent eux aussi et souhaitent que leurs fournisseurs le fassent également. Ces acteurs donnent une impulsion, poussent à prendre des engagements RSE car eux aussi ont des comptes à rendre, notamment auprès des consommateurs. «On remarque en revanche une moindre implication de parties prenantes liées au monde de la science et de la recherche. Les partenaires recherchés pour innover avec la RSE en toile de fond sont plus économiques qu’académiques. La RSE semble donc conduire à mener des démarches d’innovation liées au développement plus qu’à la recherche» note le rapport.
Un retour sur investissement difficilement quantifiable
Les coûts et investissements additionnels engendrés par les innovations qui découlent des démarches RSE procurent un retour sur investissement quantifiable pour 10 % des répondants seulement. 73 % déclarent un retour sur investissement attendu sans pour autant pouvoir le quantifier à ce stade. Tout l’enjeu réside dans le fait d’initier des démarches de progrès tout en continuant à être rentable. La difficulté actuelle à mesurer le retour sur investissement s’explique probablement autant par la jeunesse de ces démarches inno / RSE que par le fait que les retombées soient autant immatérielles que matérielles. Quand on pose la question de la nature du retour sur investissement, les entreprises interviewées estiment que le ROI est tout autant matérielle qu’immatérielle. (49 % matériel, 47 % immatériel, 4 % ne savent pas répondre). Il est entendu que pour beaucoup d’entre eux (73%), il n’est pas possible à ce stade de le quantifier. Aujourd’hui, il est ainsi difficile de quantifier si une innovation drivée par la RSE engendre un ROI matériel ou immatériel.
« La mise en place d’innovations drivées par la RSE se fait dans un contexte de rupture conjoncturelle dans l’agriculture et l’agroalimentaire que nous ne pouvons pas ignorer. 2022, année de notre étude, a été marquée par de nombreux événements : guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement, augmentation des coûts de l’énergie, des matières 1ère, inflation, urgence climatique, accélération réglementaire, etc… Nous avons identifié 4 effets de la conjoncture sur la mise en place d’innovation drivée par la RSE : L’effet de cliquet : Il n’y aura pas de retour en arrière mais un ralentissement de la marche en avant vers l’innovation teintée de RSE. L’effet papillon : Comment ajuster sans compromission ? L’entreprise comme les salariés se sentent en responsabilité pour garder le cap. L’effet de ciseau : Intégrer la réaffectation des priorités (énergie, sourcing des matières premières et des consommations intermédiaires…) pour préserver les grands équilibres économiques et financiers. L’effet bœuf : Tenir compte des arbitrages de con- sommation actuels… et très prochains », souligne l’enquête.
En conclursion, la RSE semble s’être imposée dans le couple RSE / Innovation. «Elle est devenue incontournable et la conjoncture ne remet pas ce couple en cause. Après les nombreuses actions mises en place pour réduire leurs impacts négatifs et augmenter leurs impacts positifs, les entreprises ont pleinement conscience de leur responsabilité face à la planète. Il est aujourd’hui pleinement compris qu’il va falloir vivre avec moins de ressources et que nous faisons face à un monde à capacité fini. L’innovation devient alors créatrice de solutions durables et soutenables pour imaginer de nouveaux modèles économiques et aller vers une économie régénératrice en jouant la carte vertueuse de la coopération avec la nature. Le secteur de l’ag- riculture et l’agroalimentaire est l’un des secteurs, voire le secteur, le plus en capacité d’inverser les paradigmes actuels et de faire bouger les lignes », explique le baromètre.
Méthodologie de l’étude : Cette étude a été réalisée tout au long de l’année 2022 et repose sur deux typologies d’échantillon : Une étude qualitative, qui repose sur 55 entretiens et une enquête quantitative réalisée auprès de 100 personnes. Les répondants sont issus du Grand Ouest (Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire), de l’Ile-de-France, de la Nouvelle Aquitaine et de l’Occitanie, et de différentes typologies d’entreprises (37% sont issus d’une ETI, 27% d’une moyenne entreprise, 19% d’une grande entreprise et 17% d’une TPE ou PME).
Télécharger le baromètre intégral ci-dessous :