61% des Français demandent aux industriels davantage d’effort dans la conception d’emballages durables

Dans le cadre du salon All4Pack qui se déroulera du 23 au 26 novembre à Paris Nord Villepinte, un sondage a été mené par IFOP en mai dernier sur la perception des Français sur l’emballage. Cette étude avait pour objectifs de cerner auprès des Français l’utilité perçue des emballages, l’évolution des habitudes d’achat de produits avec moins d’emballage entre la période avant Covid-19 et maintenant et la perception des efforts réalisés par les industriels dans le développement d’emballages durables. Les informations ont ainsi été recueillies auprès d’un échantillon national représentatif de 1001 individus âgés de 18 ans et plus. Parmi cet échantillon, 52% sont des femmes, 48% des hommes, 22% des interrogés ont 65 ans et plus, 25% entre 50 et 64 ans, 26% entre 35 et 49 ans et le reste entre 12 et 34 ans.

Des comportements qui différent avant et après le Covid-19

Parmi les principaux enseignement tirés de cette étude, il ressort que 6 Français sur 10 considèrent l’emballage extrêmement ou très utile. «Les seniors âgés de 65 ans et plus sont significativement plus nombreux à partager cette opinion (66%)», commente Hélène Tsoungui, directeur communication All4Pack. Avant le confinement, 8 Français sur 10 privilégiaient des produits avec moins d’emballage, 1/3 le faisait régulièrement. Avec l’épidémie de Covid-19, 40% d’entre eux déclarent désormais acheter, aujourd’hui, davantage de produits avec emballage. Il s’agit notamment des millennials responsables des achats (47%), des habitants du Nord Est (48%) et des grandes agglomérations (45%). Des personnes qui jugent que les emballages sont très utiles (61%) et que les industriels font des efforts dans la conception d’emballages durables (58%). Aujourd’hui, cependant, 1 Français sur 2 continue d’acheter des produits avec moins d’emballage.

Une large majorité des Français (61%) considère que les entreprises ne font pas suffisamment d’efforts dans la conception d’emballages durables. «Si les résultats montrent clairement que, pour les Français, les industriels ne font pas suffisamment d’efforts dans la conception d’emballages durables, on n’observe pas de « note sanction » de la part des consommateurs (la valeur extrême négative ne s’élève qu’à 17%)», indique l’étude IFOP qui rajoute que «la majorité des sondés se positionne dans le «probablement» positif ou négatif, ce qui met en évidence une absence de certitude dans ce domaine sûrement liée à un manque de connaissance sur les actions entreprises par les industriels». 

Emballage et sécurité alimentaire

A la question : «Avec l’épidémie de Covid-19, diriez-vous que pour votre sécurité alimentaire, l’emballage est… », près de 6 Français sur 10 considèrent l’emballage très utile (39%) et extrêmement utile (18%), moyennement utile (28%) et peu utile (11%).

A la question «Avant l’épidémie de Covid-19, lorsque vous effectuiez vos achats, privilégiez-vous des produits qui nécessitaient moins d’emballage?», 1/3 des Français privilégiait régulièrement les produits avec moins d’emballage avant le Covid-19. Avant le confinement, 8 Français sur 10 privilégiaient des produits avec moins d’emballage. 35% de oui pour la plupart du temps, 46% de oui de temps en temps (notamment auprès des 50-64 ans) et 19% de non, jamais (notamment auprès des 35-49 ans). 

A la question, «Avec l’épidémie de Covid-19 avez-vous modifié votre comportement vis-à-vis des emballages ? », un tiers des Français privilégiait régulièrement les produits avec moins d’emballage avant le Covid-19, parmi eux 40% ont augmenté leurs achats de produits depuis l’épidémie. Avec l’épidémie, 40% d’entre eux déclarent acheter, aujourd’hui, davantage de produits avec emballage. 60% de consommateurs, n’ont pas changé de comportement et 40% privilégient plus souvent qu’avant des produits avec emballage. 

Un manque de connaissance sur les actions entreprises par les industriels

A la question «Diriez-vous que les industriels font suffisamment d’efforts dans la conception d’emballages durables ? », une large majorité de Français considère donc que les industriels ne font pas suffisamment d’efforts dans la conception d’emballages durables. Ils ne sont ainsi que 5% à penser que oui certainement, les industriels font des efforts dans cet objectif, 34% pense que oui, probablement. 61% pensent en revanche l’inverse (44% que non probablement pas et 17% que non certainement pas). «La majorité des sondés se positionne dans le «probablement» positif ou négatif, ce qui met en avant un manque de certitude dans ce domaine, sûrement lié à un manque de connaissance sur les actions entreprises par les industriels», souligne l’étude. 

L’emballage, un fort levier d’innovation

Enfin, alors que 70% des Français se disent préoccupés par les emballages, l’emballage demeure un fort levier d’innovation. En effet, dans le monde, en 2019, près d’une innovation alimentaire sur cinq est une innovation par l’emballage (source Baromètre mondial de l’Innovation ProtéinesXTC).  L’emballage reste donc une réponse aux tendances de l’innovation et aux nouvelles attentes consommateurs. En matière d’innovations, les tendances portent ainsi sur le plaisir et la variété des sens avec une rupture dans les habitudes avec un positionnement grâce à la forme, la couleur, la texture de l’emballage. Le plaisir d’offrir et de partager restent également importants. Faire soi-même est également une tendance forte. Satisfaction de réaliser ou produire soi-même les produits que l’on consomme. Une tendance poussée également par la recherche de garantie sécuritaire (contrôler les ingrédients et le process) et enfin une recherche d’économie de coût. 

«Le fantasme du zéro emballage a fait long feu notamment à la faveur des craintes de contamination Covid-19. Il laisse place à une logique de l’emballage protecteur (contamination, meilleure conservation) et qui doit aussi être plus écologique. Vers le «juste» emballage. Moins de plastique, moins de matière, biodégradabilité, matière recyclée, sont les nouvelles réponses apportées aux consommateurs de plus en plus conscients de leur éco responsabilité en matière de choix produit», explique l’étude. Quand l’emballage permet de moins gaspiller, est également une revendication forte du consommateur pour des raisons écologiques et économiques. 

Le vrac séduit

Moins cher, moins d’emballage acheté et jeté, la possibilité d’acheter la juste dose sans gaspiller est également apprécié des consommateurs. Présent aujourd’hui dans tous les réseaux bio mais aussi dans trois hypers sur quatre pour un marché de plus d’1Mds d’euros en hausse de 41%. Le «Vrac» source d’innovation emballage ? «Pour se développer, le vrac doit aller au-delà de ses limites actuelles à savoir, entre autres, l’hygiène (avec des équipement plus étudiés, plus hermétiques et qui garantissent une absence de contamination extérieure) ; L’appropriation par les entreprises IAA qui voient là une possibilité de répondre aux aspirations des consommateurs tout en véhiculant leur marque. 

(D’APRÈS LE SONDAGE IFOP ET INNOVATIONS SUR LES EMBALLAGES / ALL4PACK)