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Agroalimentaire : les robots remontent la chaîne de production

Si les robots étaient cantonnés, il y a peu encore, à la fin des chaînes de production, ils sont de plus en plus utilisés pour la transformation des aliments et la manipulation de produits nus.

Agroalimentaire : les robots remontent la chaîne de production
Les robots peuvent désormais manipuler des produits mous et fragiles sans les abîmer.

Lorsqu’ils ont commencé à investir le secteur agroalimentaire, les robots industriels étaient cantonnés au bout des lignes de production. Avec pour seule fonction, l’encaissage de produits emballés ou encore la palettisation. Ils permettaient ainsi de réduire la charge de portage, et donc la pénibilité pour les opérateurs.

Des robots pour répondre aux contraintes du secteur agroalimentaire

Pourtant, peu à peu, les robots se font un place à tous les échelons de la chaîne de production. Mais cette évolution est lente, car l’agroalimentaire est un secteur complexe à appréhender pour les fabricants de robots. Les contraintes y sont en effet multiples.

Tout d’abord, de nombreux produits agroalimentaires sont élaborés dans des environnements froids ou humides, ce qui a poussé les fabricants à mettre au point des robots conçus pour fonctionner spécialement dans ces milieux. Le groupe franco-suisse Stäubli a par exemple mis au point une machine en acier inoxydable, particulièrement résistante.

Les machines doivent également s’adapter aux cadences de travail du secteur, qui sont souvent très rapides et requièrent donc une maintenance parfaite des robots.

Les règles en matière d’hygiène sont, de plus, particulièrement contraignantes, pour des raisons de sécurité alimentaire et de santé. Des nettoyages réguliers des machines et des locaux sont donc indispensables. Et les robots doivent ainsi être assez résistants pour ne pas être endommagés par les nettoyages au jet d’eau sous pression.

De plus en plus d’IAA adoptent des robots dans leur chaîne de production

Enfin, le recours à la robotique en début de chaîne de production implique que les machines soient en mesure de manipuler des produits nus, compliqués à attraper et souvent fragiles. De gros efforts ont été faits par les industriels pour améliorer les préhenseurs et répondre aux besoins de IAA en la matière. Ils peuvent désormais disposer de dispositifs de vision 3D par exemple, qui permettent de générer une trajectoire spécifique ou encore d’outils servant à évaluer le poids ou le volume des produits à soulever.

Si de tels efforts ont été faits, c’est aussi car le marché potentiel en début de chaîne de production est bien plus important encore que celui en bout de ligne pour les équipementiers en robotique. Cette filière devrait donc continuer à se développer dans les années à venir.

 

Pour en savoir plus, retrouvez prochainement notre article : “Robots industriels : quels moyens de financement pour les IAA ?”

ParLa rédaction

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