Agroalimentaire : prévenir les coupures
La manipulation des équipements dans l'industrie agroalimentaire va de paire avec des risques de coupures. Mais les industriels prennent de plus en plus en compte ces problématiques.
Dans l’industrie agroalimentaire, les risques liés à l’utilisation des machines et équipements de travail sont nombreux. Ces derniers sont souvent utilisés pour les opérations de découpe de produits qui sont trop durs pour être coupés au couteau, tels que la viande avec os, les crustacés congelés… L’utilisation de ces équipements peuvent entraîner des coupures, voire même des amputations.
Les entreprises agroalimentaires ne savent souvent pas comment réduire les risques sur ces machines. Les fabricants ne proposent pas toujours les solutions de protection nécessaires. Les acteurs de la prévention ne disposent pas nécessairement des outils et des solutions adéquats. Et les normes ne contraignent pas toujours les entreprises à adopter des protocoles de protection suffisants pour assurer la sécurité des opérateurs. Par ailleurs les industriels craignent souvent de ne pouvoir maintenir leur certification en cas de modification de la machine. Ce qui ne les encourage pas à améliorer leur sécurité.
Coupures : face au danger des scies à ruban
Certaines machines sont particulièrement concernées par ces risques. C’est notamment le cas des scies à ruban. Cet équipement est surtout utilisé pour couper les viandes et les os. Pour amenuiser les risques, mieux vaut ainsi automatiser le système de découpe au maximum mais aussi éloigner les opérateurs de la lame. Ainsi, les mains de l’opérateur ne devraient pas se trouver à moins de 15 cm de la lame. Ce qui est possible pour les pièces de viande de taille importantes mais pas pour les plus petites d’entre elles. Il est alors recommandé d’utiliser le poussoir de la table coulissante, ou le poussoir pivotant. De même, l’aménagement de l’espace de travail doit être prévu de telle sorte que personne ne puisse heurter l’opérateur dans le dos et risquer ainsi de pousser ses doigts vers la scie.
La difficulté reste que les améliorations doivent être adoptées au cas par cas pour correspondre aux contraintes de chaque ligne de production.
Agroalimentaire : les équipements à risque
Mais d’autres appareils posent d’autres problématiques de sécurité. Pour le cas de la piqueuse à viande, l’enjeu est ainsi d’éviter de se piquer la main sur les aiguilles. Pour cela, mieux vaut équiper l’appareil d’un protecteur mobile entourant le zone à risque, avec un grillage serré ou une jupette transparente faite d’un matériau rigide, du type plexiglas.
De façon générale -et les industriels et les fabricants le prennent de plus en plus en compte- les boutons de mise en marche des machines doivent être protégés contre les mises en marche involontaires et les boutons d’arrêt doivent être facilement accessibles pour pouvoir stopper l’appareil en moins de quatre secondes.