Bio : Montée en puissance de l’engagement de l’industrie agroalimentaire
Au 31 décembre 2017, 53 940 entreprises étaient engagées en agriculture biologique, soit +14,5% en un an indique l’agence BIO. Parmi ces opérateurs : 36 664 sont des producteurs (4 400 producteurs de plus en un an, soit +13,6 % par rapport à 2016), portant la part des exploitations françaises engagées dans le bio à 8,3%. A noter que …
Au 31 décembre 2017, 53 940 entreprises étaient engagées en agriculture biologique, soit +14,5% en un an indique l’agence BIO. Parmi ces opérateurs : 36 664 sont des producteurs (4 400 producteurs de plus en un an, soit +13,6 % par rapport à 2016), portant la part des exploitations françaises engagées dans le bio à 8,3%. A noter que la part des producteurs se désengageant de l’agriculture biologique a fortement régressé et atteint 3,2% des producteurs bio de 2016 ; 17 276 sont des transformateurs, distributeurs, importateurs ou exportateurs (+16% par rapport au 31 décembre 2016). Les surfaces agricoles engagées en bio sont estimées à 1,77 millions d’hectares en 2017, soit une croissance d’environ 15 % en un an, avec près de 520 000 ha en conversion. Ainsi, 6,5 % de la surface agricole utile des exploitations seraient conduits selon le mode de production biologique.
Les fermes Bio se développent sur le territoire
On observe deux tendances significatives, les principales régions bio poursuivent leur développement avec des croissances d’environ +13% en phase avec la moyenne nationale.
La région Occitanie dépasse les 8 100 producteurs bio et les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine en dénombrent chacune plus de 5 300.
Dans les régions comptant le moins d’agriculteurs bio, l’accroissement des fermes engagées en bio est élevé. C’est le cas pour les Hauts-de- France (+21%), l’Outre-Mer (notamment Réunion et Guadeloupe), la Corse et l’Ile-de-France.
Toutes les filières progressent
Selon les données déclarées à l’Agence Bio dans le cadre de la notification des opérateurs, toutes les filières progressent. La production des fruits se développe essentiellement dans la moitié Sud et aussi en Normandie. De la même façon, les productions légumières progressent essentiellement dans la moitié Sud, a priori à la faveur des légumes sous serre et primeurs, et dans une moindre mesure en Bretagne qui se consacre prioritairement aux productions de plein champ.
L’engagement des filières fruits et légumes progresse aussi à La Réunion. Dans les productions animales, l’agriculture biologique gagne également du terrain au niveau de la production de volailles (filières chair et œufs), en Bretagne et Pays de la Loire, et, dans des zones de grandes cultures, en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
Plus de 15% de transformateurs engagés en bio en un an
L’année 2017 a été marquée par une croissance très forte des engagements en bio des entreprises de transformation et de distribution, de l’ordre de +16%. Une telle augmentation ne s’était pas produite depuis 2011. Ce dynamisme s’inscrit de paire avec l’augmentation de la fréquence d’achats des produits et le développement du marché.
12 238 transformateurs étaient engagés en bio au 31 décembre 2017 (+15,5% en un an). Le nombre de nouveaux engagés est deux fois plus élevé en 2017 qu’en 2016 (1 638 contre 836). 4 752 distributeurs étaient engagés en bio au 31 décembre 2017 dont 735 nouveaux au cours de 2017, soit une progression de +18 % par rapport à fin 2016.
Cette augmentation est plus importante qu’en 2016 où, sur la même période, 412 nouveaux distributeurs s’étaient engagés. Les 5 régions comptant le plus de transformateurs (notamment des boulangers et des points chauds) et de distributeurs certifiés bio (essentiellement des magasins spécialisés et des grossistes ou négociants) sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les opérateurs bio des Hauts-de-France, alors qu’il s’agit de la 3e région par sa population, sont beaucoup moins nombreux.
Une surface bio française en croissance de +60% en 5 ans
La région Ile-de-France est celle qui montre la plus forte dynamique d’engagement des opérateurs de l’aval, suivie de l’Auvergne Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur qui affichent des évolutions assez proches.
Comme pour la production agricole, les régions avec le plus d’entreprises certifiées bio sont celles où les opérateurs s’engagent le plus en 2017. Entre 2011 et 2016, le nombre de producteurs bio a progressé de 40 % (soit 9 132 exploitations supplémentaires), les transformateurs et distributeurs de 22,3% (+2 704 entreprises certifiées).
Sur la même période, les surfaces biologiques engagées en bio ont gagné 563 000 ha, soit une croissance de +60%. La part de la surface agricole utile des exploitations françaises conduite en bio est ainsi passée de 3,6 % à 5,7%. Les surfaces de grandes cultures bio ont largement contribué à cette évolution en augmentant de +89%. Les surfaces dédiées aux fourrages, aux fruits et légumes, et aux plantes à parfum, aromatiques et médicinales ont chacune augmenté d’environ +50%. La vigne avec +16% a aussi progressé, mais plus faiblement. Les cheptels d’animaux élevés selon le cahier des charges de l’agriculture biologique ont évolué rapidement notamment en ce qui concerne les ruminants (+55 %) et les poules pondeuses (+46 %).
Des contrastes entre les régions
L’engagement des producteurs en agriculture biologique a évolué significativement dans l’ensemble du territoire : +40 % en moyenne entre 2011 et 2016. Ces évolutions varient entre +29% et +72%, attestant de contrastes entre les régions. Les hausses les plus fortes ont été observées dans les régions ayant peu de producteurs bio (départements et régions d’outre-mer, principalement La Réunion, Hauts-de-France et Ile-de-France) mais aussi en Occitanie qui conforte son avance.
La plupart des autres régions montrent des progressions moyennes, autour de +40%. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où la part des surfaces biologiques dans la surface agricole utile dépasse 18%, la Corse et la région Centre-Val de Loire font exception en indiquant des croissances d’environ +30 %. (Source : Agence BIO)