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Le bio séduit aussi les producteurs d’algues alimentaires

Le bio touche tous les domaines, tout ce qui se mange, y compris les algues alimentaires.

Le bio séduit aussi les producteurs d’algues alimentaires
Le bio touche à tous les domaines, y compris les algues alimentaires, focus sur ce micro-marché.

Après l’agriculture biologique, place à l’algoculture biologique. Des algues alimentaires bios, ça existe et la demande est – comme pour le reste des produits cultivés – croissante. Depuis 2010 (date d’entrée en vigueur du règlement Bio européen n°710/2009, ndlr), les producteurs d’algues français (donc essentiellement bretons), peuvent produire des algues comestibles bios.  Il s’agit là des méthodes de séchage et de transformation des algues marines alimentaires, qui sont biologiques ou non.

 

 

Le bio c’est tendance et de plus en plus de consommateurs veillent à la manière dont son produits leurs aliments. Il n’en fallait pas plus pour les algues alimentaires soient contaminées par le « tout bio ». En 2010, un texte législatif est venu encadrer le statut des algues comestibles.

Ainsi, pour qu’une algue marine alimentaire soit estampillée bio, il faut que le site de récolte ou de culture soit en bon état chimique et écologique selon des critères définis par la loi. Pour les algues de cueillette, il doit être possible pour les organismes compétents de retracer l’historique des mises en culture, les quantités produites, les dates de récolte et la destination vers laquelle elles sont acheminées. Un plan de gestion durable doit également être rigoureusement établi et tenu pour renouveler la certification après contrôle (une fois par an, ndlr). Mais comme pour tout : des visites surprises sont à prévoir. Pour les algues sauvages ou de culture, le traitement des légumes de mer ne doit pas être chimique évidemment. Il s’agit là des méthodes de séchage.

 

L’algoculture biologique : une niche ?

Comme pour l’agriculture biologique plus traditionnelle, « la culture des algues marines effectuée en mer utilise exclusivement des nutriments naturellement présents dans l’environnement ou issus d’une unité de production bio d’animaux d’aquaculture située, de préférence, à proximité, dans le cadre d’un régime de polyproduction. », explique Biolinéaires.

Mais le bio implique également une politique algocole respectueuse de l’environnement aquatique. Ainsi, les volumes d’algues alimentaires produits ne doivent pas dépasser une certaine quantité, établie par les organismes compétents, le but étant d’éviter d’appauvrir les sols marins et de mener à des situations nuisibles comme l’invasion mortelle d’algues vertes qu’avait connue la Bretagne en 2012.

Par exemple, en Bretagne, ce sont environ 200 tonnes d’algues marines qui bénéficient du label « bio », selon l’InterBio Bretagne. Le bio peut s’avérer être une nouvelle niche pour les algoculteurs, une source de croissance qui commence à peser dans le marché algocole.

ParLa rédaction

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