L’essor de la robotique industrielle dans l’agroalimentaire
L'utilisation des robots dans l'industrie agroalimentaire est en croissance. Et cette tendance devrait se renforcer en France car le développement de la robotique fait partie des 34 plans de reconquête industrielle lancés par le gouvernement depuis 2013.
C’est une tendance assez récente. Elle galvanise les industriels de l’agroalimentaire autant qu’elle préoccupe les employés du secteur. En 2014, environ 200 000 robots industriels ont été installés dans le monde, tous secteurs confondus. C’est 15 % de plus qu’en 2013. Cette croissance devrait d’ailleurs se poursuivre a un rythme d’environ 12 % par an entre 2015 et 2017. Et si la robotique industrielle a d’abord conquis le secteur automobile, elle se fait progressivement une place de choix dans l’agroalimentaire. Les commandes de robots dans le secteur n’ont cessé de croître depuis 2009, et ont augmenté d’environ 28 % en 2013 (derniers chiffres disponibles).
La France en retard dans la robotique
Les ventes de robots sont particulièrement dynamiques aux États-Unis, et surtout en Asie. L’Europe reste pour sa part en retrait. Mais au sein même de l’Union européenne, les disparités sont fortes. L’Allemagne est par exemple l’un des leaders du secteur, alors que la France est encore à la traîne. En 2013, les ventes de robots ont chuté dans tous les secteurs industriels en France, y compris dans l’agroalimentaire.
La robotique dans l’agroalimentaire va bénéficier des plans de la Nouvelle France Industrielle
Pourtant, la France ne manque pas d’ambitions dans le secteur de la robotique industrielle. Elle entend faire partie, d’ici 2020, des cinq pays leaders de la robotique. Et le secteur agroalimentaire devrait pouvoir bénéficier de ces aspirations dans les années à venir. Le gouvernement a en effet lancé en 2013 une série de programmes, visant à redynamiser l’industrie française. On trouve parmi eux le plan France Robots Initiatives.
Ce plan en faveur de la robotique industrielle devrait notamment permettre, au cours des prochaines années, de structurer une filière encore peu connue dans l’Hexagone, de favoriser le transfert de technologies entre les pôles de recherche et les entreprises, d’inciter de nouveaux acteurs à miser sur ce secteur, mais aussi de faciliter le financement de projets innovants, et ce même pour les PME. La mise au point de machines intelligentes, d’usines du futur ou encore de nouveaux procédés manufacturiers collaboratifs, qui constitue une priorité pour le gouvernement dans le cadre de ce plan, trouverait ainsi tout son sens dans l’industrie agroalimentaire.
Pour en savoir plus, retrouvez notre article : “Nestlé Japon, un pionnier de la robotique de service dans l’agroalimentaire ?“