Vinitech-Sifel : la place du bio
D’année en année, l’agriculture biologique gagne du terrain dans les vignes, les vergers et les champs. En France, on parle de croissance record observée en 2016 sur le Bio. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1, 57 millions d’hectares au total (+15% par rapport à 2015) soit + 5,8% du territoire agricole ; 31 880 fermes engagées en bio, soit + 10,4% …
D’année en année, l’agriculture biologique gagne du terrain dans les vignes, les vergers et les champs. En France, on parle de croissance record observée en 2016 sur le Bio. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1, 57 millions d’hectares au total (+15% par rapport à 2015) soit + 5,8% du territoire agricole ; 31 880 fermes engagées en bio, soit + 10,4% par rapport en 2015 ; un marché estimé à 6,9 milliards d’euros à fin 2016 (+20%), et plus de 70 000 emplois dans les fermes.
Du côté des consommateurs, « les chiffres n’ont jamais été aussi élevés : 89% des Français consomment désormais du bio contre 60% il y a trois ans ! La consommation a grimpé de 20% en un an ».
3900 producteurs sont passés au bio cette année
Au 1er semestre de cette année, ce sont ainsi près de 3900 producteurs, toutes filières confondues, qui sont passés en bio, soit une hausse de plus de 10%. «Passer en bio, c’est la garantie de prix de vente plus élevés et plus stables. Cela tient notamment à la spécificités de la distribution des produits bio.
C’est particulièrement vrai pour les filières de fruits, filière leader, et des vins où la vente directe à l’exploitation est beaucoup plus importante que dans la viticulture conventionnelle », explique Florent Guhl, directeur de l’agence Bio (Source : Vinitech-Sifel). «En revanche, les légumes frais bio pèsent encore trop peu : seulement 4,9% de la surface agricole utile de la filière, soit 18 000 ha dont près de 4000 ha en Bretagne, région phare ».
323 nouveaux viticulteurs bio en 2016
Concernant les vins bio, si cette filière fait toujours preuve d’une très belle dynamique, elle n’égale toutefois pas encore les records de conversions de 20% de hausse par an, enregistrés entre 2008 et 2011. Au 1er septembre 2016, on recense ainsi 323 nouveaux viticulteurs engagés en bio, soit 42% de plus qu’en 2015 sur la même période.
« A noter que dans chacun des 5 départements phares du vin bio, à savoir le Vaucluse, la Gironde, le Gard, l’Hérault et l’Aude, plus de 5000 ha de vignes sont cultivées en bio. Phénomène assez nouveau, les vins classés AOP ou AOC sont de plus en plus présents dans les rayons des vins bio. Et certains châteaux prestigieux ont déjà passé tout ou une partie de leur production en bio », précise le directeur de l’agence Bio.
L’export, un véritable enjeu
Côté exportations, les vins bio français ont représenté en 2015 les deux tiers des exportations françaises de produits bio en valeur. Près de la moitié de la production bio de vins, soit 46% a ainsi été vendue à l’étranger. L’export est donc un vrai enjeu pour cette filière, d’autant que 84% des surfaces viticoles cultivées en bio dans le monde sont situées en Europe (principalement Italie, France et Espagne).
En valeur, le marché français est donc en tête, devant l’Allemagne puis les Etats-Unis. Et même si pour le moment le marché asiatique reste anecdotique, le marché international des vins bio est en plein développement, estime Florent Guh.